Les suites du "Brexit": la France contre les intellos!
Vingt "intellos" bien en cour réclament la réforme de la construction européenne dans un sens qui n'ignore plus les peuples et leur volonté de rester eux-mêmes. Combien de fois avons-nous entendu de la part de politiciens les plus divers à Gauche et à Droite cette antienne lénifiante! Elle ne fait que perpétuer l'idée que la construction européenne serait nécessaire, profitable aux peuples et bonne en soi.
Depuis les origines, l'habileté de l'Europe des marchands a été de faire croire que les abdications de souveraineté, qu'on consentait pour son édification, étaient une garantie de la paix et de la prospérité sur le continent, alors qu'il était patent avant 1991 que c’était clairement le parapluie stratégique ouvert par la présence américaine qui les permettait; après, l'absence de menace directe rendait cet argutie caduque! On ne pouvait plus cacher les failles juridiques et sociales de ce monstre.
La menace terroriste actuelle, loin de justifier la continuation de cette erreur historique, est, bien au contraire, une conséquence de l'esprit économiste qui prévaut depuis 1945: en France comme en Allemagne, pour suffire à la reconstruction après-guerre et surtout pourvoir à la croissance dans les années 1960-70, l'appel massif à une main-d'oeuvre étrangère a créé dans nos pays un appel d'air pour l'expansion de l'Islam et ses déviations.
Solutions d'Action française au problème européen
Il serait vain de croire remédier à cette situation par "plus d’Europe". Seuls, la sortie sans délai, - au besoin au mépris des traités, - de l'Union européenne, la fermeture des frontières, la réservation du marché du travail aux seuls nationaux, l’expulsion des étrangers dangereux, l’internement des Français d'extrême-Gauche qui rêvent d'anarchie et d’extrême-Droite qui veulent la guerre civile devraient normalement suffire à régler ce problème d'ordre public. Cela suppose l'avènement d'un gouvernement national fort et indépendant.
Après le Brexit, qui confirme vingt-cinq ans de désaffection des peuples pour la technocratie de Bruxelles et de Francfort, il ne faudrait plus se tromper d'adversaire: comme nous l'avons affirmé lors du référendum ( http://af-aquitaine.over-blog.com/2016/06/referendum-anglais-comment-nous-sortirons-de-l-europe.html ). Pour l'Action française depuis Pierre Pujo, il ne s'agit pas de réformer l'Europe, mais de la détruire. Nous devons œuvrer pour recouvrer totalement notre souveraineté en matière économique et politique. Les limitations techniques de souveraineté qu'on peut accepter ne devront jamais, à l'avenir, toucher au politique.
Inutilité de l'autoritarisme
L’expérience du combat contre les projets de constitution a montré les limites du référendum: les politiciens de tous les pays savent toujours, sur les injonctions de Bruxelles, le contourner des résultats qui ne leur conviennent pas. Elle a également prouvé que la Démocratie ne garantit pas le maintien de notre liberté de Peuple: l'Europe pose implicitement la question du Régime et de sa nocivité.
Encore faut-il ne pas y apporter de mauvaises réponses, démocratiques elles aussi, plébiscitaires ou autoritaires; comme l'a montré le bonapartisme, l'autorité pour l'autorité ne suffit pas sur le long terme! Maurras aurait demandé: L'autorité de qui? Pour faire quoi? Le caporalisme d'un chef ou d'une cheftaine boy-scout ne remplace pas la vraie légitimité, celle qui se construit jour après jour par la confiance gagnée par l'honnêteté et les services rendus à une Cause, - cela vaut pour les Etats comme pour les groupuscules, hein, Bel-Ker!
Pourquoi et comment prendre le Pouvoir?
Normalement, pour modifier l'opinion publique dans le sens de l'intérêt national, l’Action française use de tous les moyens à sa disposition, même légaux, mais il faut bien reconnaître que ceux ci se font de plus ne plus rares. Il deviendra de plus en plus évident que, pour sortir de l’Europe, il faut prendre le Pouvoir et en changer la nature. Le Brexit montre que cela est extrêmement difficile avec une classe politique étroitement imbriquée, comme le veut la logique de la Démocratie électoraliste, avec les intérêts économiques mondialistes.
Avant d'agir, il faut aussi réfléchir si le Roi, qu'à l'A.F. nous appelons au secours dans le désert, en serait capable. Un Roi qui en veuille et qui en ait, certainement; toutefois, la lucidité reconnait qu'aucun prétendant présomptif ne remplit ces conditions aujourd'hui. Nous ne nous battons pas pour une monarchie bourgeoise-conservatrice, parlementaire en termes de constitution et moralisatrice en matière spirituelle, appuyée sur Auteuil-Neuilly-Passy et autres "bonnes banlieues" (une base politique "LMPT" serait pas de base du tout!)! La vieille bourgeoisie française, avec son hypocrisie foncière et son égoïsme sacré, n'est pas une classe d'avenir: le nationalisme s'adresse au Peuple tout entier. Dès lors, une solution d'attente s'impose: dans l'Interrègne, les nationalistes doivent assumer la régence du Pouvoir, selon des modalités à définir. La politique n'est pas l'idéalisme, mais le réalisme.
Souhaiter démagogiquement un énième référendum sur le sujet n'est donc qu'une voie de garage; même dans le cas d'une victoire, ce ne serait que remporter une victoire à la Pyrrhus. Rappeler Sarközy, élire Mlle Le Pen ou couronner M. Jean d'Orléans ne vaudrait rien du tout pour la France!
Les remords des clercs après leur trahison?
Comme on le verra plus bas, il est par ailleurs amusant de voir comment, et avec quelle rapidité, les commentateurs des médias officiels et officieux, dès qu'ils sont écartés des postes lucratifs, deviennent les défenseurs de la liberté d'expression, des opinions "dissidentes" et du pluralisme doctrinal, alors même qu'ils ne renient pas entièrement leurs opinions progressistes: la quadrature du cercle!
L'Action française-Grand Sud-Ouest l'a toujours dit: L'anticonformisme, la pseudo-"dissidence d'esprit" ne sont, dans la Société consumériste, qu'un créneau commercial parmi d'autres, qui ne menace en rien l’Ordre établi. Dans les années 60 et 70, la "rébellion" se situait à Gauche, le Pouvoir gaulliste et giscardien la tolérait fort bien. Aujourd'hui et depuis 2005-2007, elle s'affiche dans la Droite dure, et, depuis 2012-13, à l'extrême-Droite, et le Pouvoir ultralibéral-libertaire ne la tolère que mieux, puisqu'elle lui permet de renouer avec les fondamentaux de la IIIème République antiréactionnaire et "progressiste".
Ainsi, il n'y a pas lieu de s'en féliciter comme d'un succès, mais d'y voir une menace pour l'intégrité de nos doctrines, pour la cohésion de notre parti, pour le progrès de notre Cause. Le succès ne viendra pas du nombre, il viendra de la résolution des hommes d'Action française (les vrais) et des évènements. Il faut se répéter inlassablement que, dans un Système politico-économico-social libéral, les oppositions sont nécessaires pour faire croire au pluralisme et à la possibilité d'une alternance interne et externe, d'une "autre Europe", et, si elles sont caricaturales, pour renforcer le Pourvoir en place quelle que soit sa "couleur". Donc, ce ne sont pas tant nos idées qui sont à édulcorer ou à faire évoluer, mais leur expression: le radicalisme, l'extrémisme et l'activisme, qui sont à proscrire de la panoplie de l'Action française, ce à proportion de sa volonté de changer réellement les choses. Ce n'est pas à eux que se reconnait une volonté de fer, ni le sens de l'efficacité. Là encore, nos Maîtres l'ont toujours dit: La première réforme à opérer est intellectuelle et morale!
Quand on a, comme dans notre école, de fortes convictions, on aurait tort de céder à un facile anticonformisme de facade. Ce n'est pas sur les idées et les modes intellectuelles des autres que l'on fait de la force d’Action française, mais sur les nôtres, et à la lumière de l'empirisme organisateur! Encore faut-il les apprendre et les comprendre, et être doté d'un cerveau!
A.F.-Grand Sud-Ouest
Le Brexit comme révélateur d'une demande d'Etat, même dans l'Angleterre post-thatchérienne!
P.S. Vue par un journal de Centre-Gauche anglais, une conversation entre le ministre du Brexit et ses hauts fonctionnaires: désopilant!
Médias et pluralisme:
"Mes amis, avec l'Action française-Grand Sud-Ouest, il y aura toujours de l'action; la seule que vous n'aurez pas, c'est celle de la prièpe!"