M. Jean d'Orléans récidive: l'Action française Grand Sud-Ouest défend la succession légitime dans la Maison de France
A la veille du 21-Janvier, nous prenons avec gravité connaissance du récent communiqué officiel, dûment circonstancié, publié par le secrétariat de Mgr le Comte de Paris, Duc de France, Prétendant au Trône et seul Chef de la Maison de France (http://leblogducomtedeparis.fr/communique_082016/). Contraint, par des circonstances extérieures à Sa volonté pacificatrice de Père de la Famille de France, à rappeler utilement au grand public et aux premiers intéressés les règles qui la gouvernent depuis toujours, le Prince fait preuve de Son Autorité sur chacun de ses membres, qui ne peuvent jamais se soustraire à l'obéissance qui Lui est due.
La fin des dynasties aristobourgeoises
Alors que la France est en crise généralisée (politique, économique, intellectuelle et sociale), et en guerre contre le terrorisme, et que ceux, - toujours plus nombreux et incapables, en période électorale comme en temps "normal", - qui aspirent à la "sauver" devraient resserrer les rangs, le fait que tel ou tel cadet de maison princière en disponibilité, en outre récemment nommé "colonel" honorifique par la Gueuse, s'autorise (sur les conseils de qui?) à se parer de titres de fantaisie ("régent"? pourquoi pas Duce!), montre à lui seul que l'individualisme "moitrinaire" (comme disaient nos Maîtres Maurras et Daudet) a gagné les sommets bien-pensants de la Société, - ainsi que la fédération Grand Sud-Ouest de l'Action française l'a pour son compte observé, depuis longtemps, dans les aristobourgeoisies bordelaise et parisienne décadentes.
Eu égard à son importance dynastique et historique extrême, nous le reproduisons donc intégralement, comme nous l'avions fait pour un précédent communiqué de même importance sur le même sujet (http://af-aquitaine.over-blog.com/article-36726534.html). Cet acte dynastique énumère avec science, patience et autorité les lois fondamentales qui organisent la succession légitime du Prince en France. Il n'est au pouvoir de personne de les changer: Louis XIV lui-même y a échoué; de même, le précédent Comte de Paris.
La parenthèse d'Amboise est fermée!
Ajoutons, du point de vue de la fédération Grand Sud-Ouest de l'Action française, que Mgr le Comte de Paris confirme explicitement, que les dispositions d'Amboise (mesures de circonstance conférant en 1987 aux enfants cadets de l'actuel Prétendant des titres et des responsabilités exorbitantes du droit monarchique) sont politiquement et dynastiquement caduques, nulles et non avenues depuis l'avènement de l'actuel Prétendant (1999). C'est la raison pour laquelle, en l'absence de Monarchie, nous ne reconnaissons à monsieur Jean d'Orléans aucune autorité, ni dynastique, ni spirituelle, ni morale, ni intellectuelle que ce soit sur la Maison de France, sur les royalistes français et a fortiori sur le Peuple français.
L'autorité, pour Bossuet et Joseph de Maistre, venait de Dieu; pour les contre-révolutionnaires modernes, comme Comte, Renan ou Maurras, des services que l'on a rendu à la collectivité nationale, pas de ce qu'on laisse dire, décennie après décennie, que "l'on prépare quelque chose, mais chut". Quand ils sont maigres, voire inexistants, il est de bon ton de se taire. Pour l'Action française Grand Sud-Ouest, le droit du Prince est conditionné au besoin du Peuple.
L'avenir de la Maison de France
Mgr le Comte de Paris, Duc de France, Croix de la Valeur militaire au champ d'honneur en Algérie, sera obéi. Le plus tard possible, après Lui, son Fils aîné, François, Comte de Clermont, sera de plein droit le Prétendant, sous le nom de François III. L'esprit et la lettre des dispositions prises par le Chef de la Maison de France, seront respectés par tous les vrais royalistes.
Car, pour l'Action française, la Monarchie n'est pas la satisfaction de l'amour-propre de têtes qui enrageraient de n'être, pour l'instant, couronnées que de calvitie ou de leurs "courtisans" débiles; elle est l'instrument du salut public du Peuple, ou elle n'est rien! Elle n'est pas une enveloppe crasseuse de la place Beauvau qu'on pare d'une vertu magique!
Ce qu'est et ce que n'est pas la Monarchie
Notre école de pensée et d'action, seule dans l'époque contemporaine, a défini précisément les traits distinctifs de la Monarchie authentique, c'est-à-dire nationale.
Elle est:
- traditionnelle dans les rapports mutuellement respectueux du Prince avec ses compatriotes, et non narcissique, compartimentée en castes ou servile (en France, le Peuple et les serviteurs mêmes du Roi restent debouts et non prosternés),
- héréditaire, mais suivant des lois fondamentales, et les Princes, fussent-ils infortunés, ont des droits politiques, tout comme les autres handicapés dans le reste de la Société,
- antiparlementaire, non régimiste "Vème bis" à la mode de la "Démocratie royale, pourquoi pas?" qu'un Pacsot sussure,
- enfin, largement décentralisée à la base, non jacobino-stalinienne au petit pied, ne présentant qu'une seule tête, vide de préférence, comme on la rêve rue Croix-des-Petites-Maisons.
Si donc cette Monarchie, non une autre, était rétablie par les efforts de l'Action française-canal historique et avec la volonté du Peuple, - qui n'accepterait pas d'être gouverné par une clique Auteuil-Neuilly-Passy, - c'est le Roi François qui seul règnera. Les nationalistes d'Action française, - qui ont dans l'Interrègne où les Princes sont impuissants un droit et un devoir de maintenir intactes les conditions du salut national, - s'en assureront par tous les moyens (politiques, naturellement).
Le Trône n'est pas le canapé croulant d'un salon mondain! Il ne se partage pas. En revanche, pour tous ceux qui se gargarisent d'activisme, Tromelin est vide et attend son homme providentiel : avis aux amateurs!
Pour la Fédération:
Le Délégué régional de l'Action française dans le Grand Sud-Ouest,
signé: GAILLERE
Texte du communiqué du secrétariat du Comte de Paris, Duc de France (soulignements de la Fédération):
"Suite à diverses informations parues dans la presse faisant état d’un « communiqué » du Prince Jean, Duc de Vendôme et Régent du Dauphin, en date du 1er août 2016, le secrétariat de Monseigneur le Comte de Paris rappelle les règles traditionnelles et immuables du droit dynastique français:
"1. Les lois fondamentales du Royaume tissent depuis les origines de la monarchie française l’indépendance de la Couronne de France. Ainsi depuis l’avènement des Capétiens, le principe fondateur de pérégrinité rend à lui seul vaines les prétentions d’accession au trône royal français d’un prince ou d’une princesse étrangère. Il a été notamment rappelé par l’Arrêt Lemaistre du Parlement de Paris du 28 mai 1593 « qui annule tous traités faits ou à faire qui appelleraient au trône de France un prince ou une princesse étrangère, comme contraire à la loi salique et aux autres lois fondamentales de l’État ».
"2. En vertu de ces mêmes Lois et aussi des principes généraux de succession des coutumes de France, la succession dans la Maison de France obéit à des règles bien précises : c’est le plus proche parent mâle qui hérite de la Couronne à la mort du roi précédent. Ces mêmes lois ont aussi prévu de désigner son plus proche parent comme Régent entouré d’un Conseil de Régence lorsque le Roi est dans l’impossibilité de régner, du fait de sa minorité, de son absence ou d’un handicap – que ceux-ci soient d’ailleurs temporaires ou définitifs. Ces règles n’ont jamais souffert d’exception.
"3. Les lois fondamentales du Royaume sont, par essence, supérieures à l’autorité royale et forment le socle même de sa légitimité. Nul ne peut s’en écarter ni les bafouer par caprices ou autres motifs, sauf à y porter atteinte. Le fait que feu le père du Comte de Paris actuel ait cru bon, par des actes sans valeur juridique et en méconnaissance du droit dynastique français, de modifier à plusieurs reprises l’ordre successoral, et ce dans différents sens, n’y change rien en droit. Rappelons qu’il avait ainsi « exclu » de la succession deux de ses fils Michel et Thibaut pour « mésalliance » en 1967 et 1973 ; puis en 1981 son petit fils aîné, François d’Orléans, en raison de son « handicap » ; en 1984, son fils aîné, Henri d’Orléans du fait de son « divorce » d’avec la duchesse Marie-Thérèse de Wurtemberg et de son remariage civil avec Mme Micaela Cousiño y Quiñones de León. Rappelons qu’aux termes de trente-quatre années de procédure, la Sainte Rote a déclaré nul, le 13 novembre 2008, ce premier mariage et a autorisé le Prince d’Orléans, de jure Henri VII, à épouser religieusement la Princesse Micaela le 14 février 2009. Enfin, en 1987, feu le Comte de Paris proclamait son petit-fils Jean d’Orléans, « duc de Vendôme », héritier du trône de France à la place de son père (rétrogradé au rang de « comte de Mortain ») et de son frère aîné, le prince François d’Orléans, avant de « réintégrer » dans la succession, au cours des années 1990, le prétendant légitime au trône de France, Henri d’Orléans, etc.
"4. Devenu chef de la Maison de France à la mort de son père en 1999, le nouveau comte de Paris et duc de France est conformément aux Lois fondamentales du Royaume, revenu sur ces exclusions nulles et non avenues et a rappelé que « nul n’a le pouvoir de modifier l’ordre dynastique et d’écarter de la succession un prince de sang royal de France sauf à accepter son abdication dûment signée ». Se conformant encore strictement aux Lois qui gouvernent la Maison de France, il a ainsi indiqué à la Noël 2015, par testament, qu’après son trépas, et si son fils aîné François, comte de Clermont, lui survit, ce dernier deviendra Chef de la Maison Royale de France avec le titre de Comte de Paris. Il sera ainsi « le Roi virtuel et son frère puiné, Jean, le Régent réel entouré d’un Conseil de Régence et conservera le titre de Duc de Vendôme avec les Armes de Dauphin » . Le fait que ce dernier soit effectivement, par les lois de la République, le tuteur légal de son frère aîné n’y change évidemment rien et, incidemment, conforte par la même son statut de Régent sur le plan civil.
"Fait à Paris le 15 août 2016
Le Secrétariat du Comte de Paris