Le 7 juin, un seul mot d'ordre: abstention antidémocratique!

Publié le par Fédération Aquitaine-Grand Sud-Ouest


La fédération Aquitaine-Grand Sud-Ouest de l'Action française rappelle à ses adhérents et sympathisants la position prémonitoire d' "abstention antidémocratique" qu'elle avait pris, dès le 23 mars dernier, au sujet des élections européennes et qui est plus que jamais d'actualité: en effet, l'abstention, qui promet d'être massive, sera, pour les Français qui ont dit Non à tout projet de constitution européenne, le prolongement du 29-Mai 2005 par d'autres moyens. La majorité non-votante donnera, aux institutions européennes et à la République dite française qui les soutient, un coup de boutoir infiniment plus retentissant encore que ne le ferait un vote protestataire, quel qu'il soit. Le 7 juin, faisons donc trembler le Gueuse européenne sur ses bases!

"Alors qu'une certaine fébrilité puérile touche les milieux dits "nationaux" à l'occasion de la constitution de listes pour les élections de juin prochain, la fédération Aquitaine-Grand Sud-Ouest de l'Action française saisit l'occasion de préciser qu'elle n'apporte aucun soutien direct ou indirect à aucune liste aux élections européennes.

"Elle considère que, loin d'exprimer la voix du pays réel, qui réclame la solidarité nationale entre la métropole et l'outre-mer, le retour de l'Etat fort et de son Chef naturel et national, Mgr le Comte de Paris, Duc de France, ce scrutin n'est qu'un leurre auquel les adeptes du nationalisme intégral n'attacheront aucune espèce d'importance. L'A.F.-Grand Sud-Ouest laisse donc à l'appréciation de ses amis le choix d'y participer ou non.

"Il n'en peut rien sortir de bon pour la France qui est et doit demeurer le seul objet de notre action politique et de nos préoccupations, en-dehors de tout communautarisme. Les circonscriptions électorales, comme celle où nous vivons, ont été charcutées de façon à permettre aux partis politiques en place de s'en tirer avec le moins de casse possible, et d'éliminer les autres. Plus généralement, l'Europe supranationale, quel que soit l'esprit dans lequel elle est conçue, n'est pas et ne peut pas, faute d'une conscience commune, devenir une réalité politique. Au surplus, l'A.F. n'a pas à se soucier des plans de carrière et des rentes de situation de politiciens aux dents longues, fussent-ils "patriotes". (1)

"Certains vantent les bienfaits qu'une Internationale blanche, à la fois raciste et contre-révolutionnaire, défendant en même temps les "racines païennes et chrétiennes" de l'Europe, apporterait à notre patrie. Nous mettons en garde les catholiques sérieux contre ce genre d'expériences, souvent avortées. Gardons un état d'esprit politique, ne tombons pas dans ce romantisme de cagoulards!

"D'autres, sur tous les tons, parlent d'une autre Europe, d'anticapitalisme, d'Europe des nations ou des peuples (2), d'Europe à géométrie variable, autant de termes pas ou mal définis. Ils prétendent "gagner avec leurs idées", mais sans rompre avec le Système républicain: comment seraient-ils libres de défendre sans arrière-pensées notre Bien commun? Les patriotes conséquents se demanderont plutôt si un régime en faillite qui met aux voix notre indépendance et se couche devant l'Oncle Sam est encore français.

"Dès lors, il convient que les Français conscients et organisés refusent de prêter l'oreille à tous ces faux prophètes. "La France, la France seule" doit être notre règle. A terme, seul un changement de régime, la restauration de la Monarchie traditionnelle, héréditaire, antiparlementaire et décentralisée pourra assurer sur des bases stables notre indépendance et nos libertés. N'oublions pas que "ce n'est pas Européens, c'est Français que nous sommes!" (MAURRAS.)"

(1) Ajoutons qu'elle n'a aucun intérêt à prendre part aux déchirements de la Droite nationale ou souverainiste, pour un enjeu nul pour la France.
(2) Ou de la vie.