Les objectifs de l'Action française pour l'année politique 2007-2008

Publié le par Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F.

On trouvera ci-dessous les principaux extraits de l’importante déclaration faite le 25 août dernier par Pierre PUJO, président du Comité directeur de l’Action française et directeur de L’Action Française 2000 :

 

 

« (…) Depuis l’élection présidentielle, le paysage politique s’est renouvelé et le nouvel hôte de l’Elysée manifeste un bruyant activisme prétendant mettre en route un vaste chantier de réformes. Pourtant la République, après avoir laissé les problèmes s’aggraver au fil des années, a le plus grand mal à opérer des réformes. Elle demeure marquée par la faiblesse de l’autorité, une centralisation administrative abusive, la démagogie. Qui plus est, elle prépare l’absorption de la France dans une Europe supranationale qui a été rejetée par référendum il y a deux ans et qu’on voudrait nous resservir sous la forme d’un « traité simplifié ». Cet échec de la constitution européenne, nous nous flattons, à l’Action française, d’y avoir contribué avec tous les patriotes français, de gauche comme de droite, dans une sorte de compromis nationaliste.

 

« Le combat pour l’indépendance de la France n’est pas terminé. Des forces politico-financières puissantes pressent notre Pays de se soumettre aux impératifs de la mondialisation. La menace vient des Etats-Unis, mais aussi de l’Allemagne dont le projet européen conduit à vouloir dominer l’Europe.

 

« Nicolas Sarközy voudrait faire adopter un « traité simplifié » tout aussi dangereux que le projet de constitution. Ce projet doit rencontrer de notre part une opposition résolue.

 

« Le pire n’est pas sûr. Nicolas Sarközy devra tenir compte des réticences de beaucoup de Français devant une abdication nationale. Son propre orgueil devrait le conduire à rejeter une organisation européenne qui le placerait dans une position subordonnée.

 

« Ne relâchons pas notre pression sur le Pouvoir et travaillons à renforcer les forces de résistance.

 

« Il nous faut cependant aller plus loin. D’abord, nous devons travailler à réhabiliter le nationalisme français. Il n’y a pas lieu d’opposer le souverainisme au nationalisme. Le nationalisme n’est pas l’exaltation de l’orgueil d’une nationalité. Il n’est pas synonyme de politique impérialiste et agressive. Il ne signifie pas l’abolition des libertés et l’instauration d’un Etat totalitaire.

 

« Certains nationalismes dans le passé ont pu revêtir ces caractères. Cela n’a jamais été le cas du nationalisme français défini par Barrès et maurras. Notre nationalisme est réglé et pacifique. Il n’est pas centralisateur, mais veut seulement que toutes les actions politiques soient ordonnées par rapport à l’intérêt national.

 

« Quand il est « intégral », le nationalisme soumet la question du régime politique à la règle de l’intérêt national. En France, le nationalisme intégral conduit à la Monarchie. L’étude des conditions d’existence de notre Pays aboutit à la conclusion que, seule, la Monarchie est en France un régime durable. En France, les constitutions républicaines doivent constamment être remises en chantier !

 

« Aujourd’hui, Sarközy, à peine élu, a lancé une commission pour proposer une réforme constitutionnelle. Décidément, la République se trouve mal dans sa peau ! Tantôt on trouve qu’elle est trop autoritaire. Tantôt elle est jugée ne faisant pas suffisamment place aux libertés, tantôt le pays réel est coupé du pays légal et les Français ne se sentent pas représentés auprès des détenteurs du Pouvoir. On constate avant tout que la République manque d’un organe protecteur de l’indépendance et de l’unité nationales, comme l’a été le Roi au cours des siècles passés.

 

« C’est l’originalité de l’Action française que de faire reposer son royalisme sur les leçons du passé, sur les lois de la politique française, et non sur un choix fantaisiste, un choix arbitraire.

 

« La Monarchie est pour nous soumission au réel. On pourra essayer de mettre en place toutes les constitutions que l’on voudra, cela ne marchera pas tant que l’on ne sera pas revenu à la Monarchie.

 

 

« La réforme politique doit être accompagnée d’une réforme intellectuelle et morale. Elle y conduit même. Il faut dénoncer les idéologies qui empoisonnent l’esprit public depuis près de deux siècles : l’individualisme, le libéralisme, l’égalitarisme, l’assistanat généralisé sous le nom de socialisme. Mais il ne suffit pas de dénoncer les idées révolutionnaires comme se contentent de le faire tant de bien-pensants. Il faut aussi se donner pour premier objectif de changer les institutions.

 

« Dans le désarroi de beaucoup de nationaux qui ont cru dans le succès de tel ou tel chef charismatique, l’Action française représente aujourd’hui un pôle de pensée original reposant sur des bases intellectuelles solides. Aux Français déçus par la République, ses idéologies et ses partis, nous avons autre chose à proposer. Cette autre chose, c’est une doctrine de salut public qui a fait ses preuves.

 

« Donc, plus que jamais allons de l’avant. (…) C’est par l’Action française que la Monarchie sera restaurée et que la France se redressera.

« (…) Vienne le Roi ! Vive le Roi ! »