Fidélité d'abord!

Publié le par Fédération Aquitaine

La première de toute la France et de la Navarre, la section Béarn-Bigorre-pays basque-Landes de l’Action française, a organisé le 8 décembre 2007, avec le soutien de la fédération Aquitaine-Grand Sud-Ouest, une soirée d’hommage à la mémoire de Pierre Pujo et de soutien au Journal et à son rédacteur en chef Michel Fromentoux.

 

 

 

Le seul nom, combien honorable, de son promoteur, maître Philippe Fortabat-Labatut, garantissait que l’ambiance y serait à la fois digne et chaleureuse ; ce fut bien le cas. Venu spécialement, le président de l’association La Croix blanche : Miracle de Bayonne rappela les liens anciens unissant le principal collaborateur politique de notre regretté chef au pays basque.

 

 

 

Après la projection du film émouvant d’une conférence prononcée en 2003 à Biarritz, où l’on retrouvait la figure tant aimée et servie fidèlement en province de Pierre Pujo, et la lecture de son « testament politique » du 20 octobre dernier à Saint-Maximin, Michel Fromentoux évoqua la vie héroïque et les durs combats d’un homme qui aurait pu aspirer comme tant d’autres à jouir de son grand nom, à se complaire en mondanités et à faire carrière dans la Haute Banque. Issu d’une très ancienne lignée, Capétien à sa manière, Pierre Pujo a assuré par devoir, sa vie durant, la régence du nationalisme, en toute humilité : grande leçon pour nous tous, en vérité !

 

 

 

Ayant fait d’A.F. Université un modèle de revue pour jeunes de bonne tenue, il succéda à Xavier Vallat comme directeur d’Aspects de la France (auquel il devait rendre plus tard son titre historique). A ce poste, il refusa l’aggiornamento illusoire de la dissidence « nafe », comme disait Pierre Juhel, et les tentatives inconsidérées de rapprochement de certains membres du Comité directeur.

 

 

 

C’est en restant ferme sur les principes, « sans changer un mot de la doctrine » qu’il surmonta les scissions, les attentats, les interdits du Pouvoir. Cela a pu lui valoir une réputation de dureté et de rigidité, mais qu’ont fait de mieux ceux qui l’ont critiqué ? Comme l’ont prouvé les succès du sauvetage de Mayotte et du combat contre l’ « Europe-puissance », « maintenir, c’est créer » (Maurras).

 

 

 

Le délégué régional de l’A.F. pour l’Aquitaine et le Grand Sud-Ouest, M. Vincent Gaillère, prononça ensuite une allocution rendant hommage à l’ampleur des vues du défunt, à sa sûreté doctrinale, supérieure à celle de maints penseurs actuellement en vogue. Il ne cacha pas que le disparu pouvait avoir les défauts de ses qualités, surtout en matière de jugements sur les individus à qui il faisait parfois indûment confiance, mais qu’il resterait, au même titre que Drumont, Barrès, Maurras, Pétain, Ploncard-d’Assac, « un maître de la Renaissance française à venir ».

 

 

 

On notera que le 12 décembre, une messe a été célébrée pour le repos de son âme et aux intentions de l’A.F., à l’initiative de la fédération Aquitaine-Grand Sud-Ouest, en présence d’une cohorte de nos amis, groupés autour du fanion de la fédération, en l’église Saint-Eloi, dont Pierre Pujo avait admiré la restauration par l’institut du Bon-Pasteur lors de son dernier séjour à Bordeaux. Au terme de celle-ci, le délégué régional a prononcé l’éloge funèbre d’usage sous l’arche de l’antique beffroi municipal.