L'Action française enracinée dans le Midi

Publié le par Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F.

4 Piliers Fédération

 

A la suite de son Congrès régional du 10 septembre dernier, la fédération Grand Sud-Ouest de l’Action française s’est fixée pour objectif à long terme l’enracinement du militantisme dans les provinces les plus diverses du Sud-Ouest aquitain. Cela supposait que d’autres sections voient le jour, à l’initiative de cadres audacieux. C’est désormais le cas, avec l’ouverture, samedi 28 janvier 2012, de la section de Pau & Pyrénées, la quatrième en dix ans, destinée à nos amis béarnais, bigourdans et gascons. Le récent grand chelem de janvier a permis de constater les forces en présence : la réunion à Pau d’une quinzaine de personnes, dont un tiers de jeunes, résolument contre-révolutionnaires, est un début prometteur. La présence à Bordeaux d’une quarantaine d’auditeurs, à Toulouse d’une trentaine, confirme leur vocation traditionnelle de capitales provinciales du nationalisme français, Bayonne se maintenant avec une vingtaine de participants. Des ventes à la criée sont désormais tenues dans toute la grande région.

 

Armes Pau 2

 

C’est en toute indépendance réciproque que la Fédération avait convié, du 26 au 29 janvier, le Dr Ph. Ploncard d’Assac, fils du célèbre journaliste maurrasien, à présenter librement dans ces villes sa vision du « nationalisme français ». Si l’on ne peut qu’être d’accord avec l’explication historique qu’il donne de sa naissance et avec sa critique des lâchetés d’un certain monde de Droite, en revanche, on ne saurait se contenter d’expliquer les succès de la Révolution par une double causalité complotiste, agissant en secret depuis la nuit des temps : une combinaison aussi simpliste se saurait. De même, les distinctions qu’il fait entre patriotisme et nationalisme, entre institutions et régime, les seconds primant les premiers, sont spécieuses. Il oppose des termes qui, en France, sont faits pour s’entendre et se compléter.

 

Bien qu’il se défende d’en faire une idéologie, on ne peut en définitive que retirer de son propos la désagréable impression d’une « absolutisation » du nationalisme, étrangère aux traditions de la pensée contre-révolutionnaire française, telle que l’A.F. la défend. Selon nous, la Nation n’étant pas une « idée » autonome, un dieu siégeant dans l’empyrée, mais une réalité tangible, charnelle, le nationalisme ne peut être qu’un instrument au service de la France ; la seule Institution qui puisse redonner durablement à celle-ci la plénitude de son être national est le Roi. Les « principes constitutifs » subjectifs, à connotation religieuse, que l’orateur allègue à l’appui de sa thèse discutable, ne sauraient que donner lieu à la plus grande ambiguïté, chacun mettant ce qui lui plait derrière ceux-ci.

 

Henri VII Roi de FMgr le Comte de Paris, Duc de France,

Chef de la Maison de France

(photo D.R.)

 

A l’inverse, l’intérêt national défini scientifiquement par l’empirisme organisateur peut seul mettre d’accord des Français divisés sur tout le reste : c’est le vrai sens du « politique d’abord » ! Aucun cas particulier ne vaut contre cette Vérité politique démontrée et toujours démontrable. Le seul port de salut pour la France est et demeure la Monarchie de la Maison de France, sous le règne de son Chef, Mgr le Comte de Paris, Duc de France, telle que Celui-ci l’a encore récemment définie : le Prince en Son Conseil, le peuple en ses Etats.