L'Islam, les communautarismes et l'Action française

Publié le par Section de Bordeaux & Basse-Guyenne de l'Action française

En cette fête abrahamique de l'Aïd-el-Kébir, qui incite les croyants des religions du Livre à se replonger dans les origines de leurs fois respectives, on lira sur le site laïcard ci-dessous une analyse du discours ambigu caractéristique des individus disant représenter en Occident une tendance modérée de l'Islam (comme si une religion, quelle qu'elle soit, pouvait être édulcorée!). Sans jeter le moins du monde l'opprobre sur le sujet de l'article plus bas, certainement sincère, rappelons, sur le plan politique qui est le nôtre, qu'un tel combat n'est pas celui du nationalisme intégral, qui veut défendre l'héritage national commun aux Français en ramenant, malgré les difficultés de tous ordres, son gardien vigilant, Mgr le Comte de Paris, Duc de France. Profondément nationale et limitée à un objectif politique, cette noble Cause ne saurait s'intégrer dans les plans de quelque Internationale que ce soit, blanche ou verte. D'ailleurs, la Grande Mosquée de Paris, qui peut seule parler au nom des musulmans français, refuse de soutenir les Frères musulmans, organisation essentiellement étrangère, contestée au Proche-Orient et loin d'être majoritaire dans l'Islam même.

Comment on gagne

Il est symptomatique de la maladie de l'Intelligence politique française que certaines personnes, dont les séjours à l'étranger (au Yémen, en Iran et jusqu'en Corée) font douter de l'allégeance nationale, puissent encore trouver chez des cathos naïfs et autres activistes d'extrême-Droite une crédulité passive et moutonnière. Quand on prétend vaincre, il faut d'abord être fort soi-même, connaître, assumer et illustrer les idées et le passé de son école, et ne pas emprunter à des alliés de rencontre les raisons et la stratégie de la victoire. Ils ne le comprendront jamais, et sont gravement coupables devant la jeunesse française, ceux qui veulent, par exemple, accrocher leur wagonnet "contrerévolutionnaire" à la locomotive démocratique du F.N., dans l'espoir d'obtenir au bout du trajet quelques strapontins de troisième classe! Notre Maître Pierre Pujo nous a enseigné que ce n'est pas là un comportement - et encore moins une politique - d'Action française.

Le danger du communautarisme généralisé

Une chose est de tolérer, dans les limites de l'ordre public et du bon sens, la pratique des cultes non-chrétiens, autre chose de leur accorder une légitimité dans la Cité et de s'allier politiquement avec eux. La France n'est pas un conglomérat de communautarismes, dont l'un serait catho, l'autre musulman, le troisième israélite et le quatrième laïciste. Cette hérésie politique, destructrice de l'Unité nationale, est née de la Démocratie diviseuse. Il est insensé de croire que, parce que les "Etats confédérés", dénoncés naguère, non sans quelque exagération polémique, par Maurras, ont obtenu des situations privilégiées dans la République, la sécession intérieure pourrait valoir à la religion catholique et au nationalisme français les mêmes avantages. Le simple fait d'avoir, cent ans après l'union sacrée de 1914, à rappeler cette vérité première montre le niveau de la dégradation du sentiment national. C'est bien ce problème mental n° 1 de notre temps qu'il s'agit de résoudre.

On peut nier cette réalité, mais la Démocratie est et demeure intrinsèquement anticatholique et antimonarchique et refuse toujours au XXIème siècle, comme au XIXème, le droit de cité à ces options spirituelles et politiques; malgré toutes les manifs, toute tentative dans le sens d'un séparatisme moral est vouée, par son caractère finalement individualiste et électoral, à l'échec. Même si l'histoire récente a fait de la France une Nation divisée entre différentes croyances (et incroyances) religieuses et philosophiques, elle subsiste; sa formation première et, pour ainsi dire, son A.D.N. restent catholiques et gréco-latins. Pourquoi mettre de nous-mêmes au rebut ces titres de gloire nationale, qui nous valent encore un relief d'influence dans le monde et une ombre de cohésion à l'intérieur? Pour nous, le rôle d'un nationaliste est de défendre l'héritage même amoindri, de conserver un minimum de langage commun entre les citoyens. Dans ce combat des idées, les communautarismes n'ont pas à fournir les mots, l'histoire nationale dans sa totalité y suffit amplement.

Ni extrême-Droite, ni relativisme: Politique d'abord!

L'Action française, quant à elle, forte de son "Politique d'abord", se tient à égale distance de la vile démagogie électoraliste, largement pratiquée dans le pays légal (auquel l'extrême-Droite appartient désormais) et tendant à racoler les musulmans, et d'autre part du vulgaire racisme identitariste qui leur refuse d'être pleinement français en raison de leur religion. La section de Bordeaux & Basse-Guyenne de l'Action française, fondée par Pierre Pujo, seule organisation royaliste active et légitime dans le Bordelais, met donc en garde les patriotes français de tous âges contre les tentatives de récupération que pourraient cacher les tréteaux boueux et multiples sur lesquels se produisent ces charlatans. Un nationaliste conséquent et digne de ce nom ne va pas chercher de soutien à l'étranger.

A.F.-Bordeaux & Basse-Guyenne

http://ripostelaique.com/decortiquer-lart-de-lenfumage-et-la-takkya-de-camel-bechikh-et-de-fils-de-france.html