La Patrie en danger: L'Action française-Bordeaux pour un "compromis nationaliste" entre les deux France

Publié le par Section de Bordeaux & Basse-Guyenne de l'Action française

La folle politique proche-orientale de la Démocratie nous vaut aujourd'hui le ressentiment de l'islamisme radical. Aussi, on ne lira pas sans intérêt le passage ci-dessous, extrait d'une récente interviouve d'un jeune historien catholique.

L'auteur voit bien le caractère hérité de l’histoire, que défend seule ou presque l'Action française, spécialement sa fédération Grand Sud-Ouest, de Nation pluricontinentale, pluriraciale, pluriculturelle et pluriconfessionnelle de la France.

De ce fait, découle le besoin de salut public d'un nationalisme d'inclusion et non d’exclusion, comme les démagogues d’extrême-Droite et racisto-identitaires le clament. Qu'il soit d'essence républicaine ou royaliste, catholique ou laïque importe peu, la défense du Pays passe avant tout.

Quant au "communautarisme", que dénonce vigoureusement l'auteur, nous serions plus prudents à ce sujet: il y a communauté et "communauté". Si tout est "communauté", rien ne l'est et l'on aboutit en fait à la déification de l'individualisme et de ses tendances particulières.

Cependant, il y a des communautés naturelles, comme à la base la famille, la commune, la province, le métier et les associations les plus variées, au sommet la Nation... et même les communautés étrangères en France. L’homme, animal social, a la passion de se grouper avec ses semblables. Ces communautés de destin qui gouvernent nos vies, acceptées par la conscience collective, ratifiées par l'histoire depuis la nuit des temps, chacun s'y rattache instinctivement, comme à un filet de sécurité particulièrement important en temps de crise économique et morale. Elles méritent de pouvoir s'organiser de façon indépendante devant l'Etat, sans être assujetties à sa tutelle tatillonne. "Défendons nos communautés!", ce slogan prémonitoire de l'Action française des années 1980, nous sommes en droit de le reprendre aujourd'hui!

L'historien reconnait aussi la nécessité d'un arbitrage politique, qui, en Démocratie, ne peut naître que de grandes crises nationales, ainsi que la promotion de "valeurs" communes à tous. Cela ne se fera pas tout seul, comme semble le croire notre bon jeune homme. Pour que "France continue", il faut impérativement faire passer ces deux frères ennemis de la paix publique, l'anticléricalisme et ses succédanés antipatriotiques (antimilitarisme, anticolonialisme, féminisme, antiracisme, promotion des déviances sexuelles) d'un côté, et le triomphalisme catholique de l'autre, à la trappe. Nos contemporains en seront-ils capables? Notre avenir français est à ce prix!

De même, nous sommes quelque peu sceptiques sur la définition vague de ces "valeurs", mais il faut reconnaître que le vivre-ensemble est en France une réalité en péril. Aberrations politiques et incivilités se multiplient, lesquelles, si on n'y mettait un terme, gangrèneraient les parties demeurées saines du Peuple. Tout ici est affaire de fermeté, de volonté et de persévérance envers et contre tout. La crise actuelle peut bien durer vingt ou cinquante ans, par ces vertus, nous avons les atouts pour la surmonter.

L'Action française-Bordeaux est donc partisane d'une politique de force française, de neutralisation des fauteurs de troubles, de protection des honnêtes gens et de promotion du vivre-ensemble entre Français de toutes origines et de toutes opinions. Cela n'est pas possible dans l’étroit et borné échiquier politico-social actuel, il faut donc avoir le courage intellectuel et politique d'en sortir et d’imaginer autre chose. L'histoire de la Grande Guerre peut nous servir de guide en ce domaine.

La section de Bordeaux & Basse-Guyenne de l'Action française, - qui a été pionnière dans ce domaine dans le Grand Sud-Ouest, - pense donc, à l'image de ce que le valeureux Pierre Pujo, successeur de Charles Maurras à la tête de notre école de pensée, a fait il y a une quinzaine d'années pour la défense de la Souveraineté française, qu'il est opportun de passer entre les deux France, celle de l'Ancien Régime et celle de la Révolution, un "compromis nationaliste", ou si on veut civilisationnel, pour défendre l'Unité française.

Reléguant au second plan le changement de Régime, les questions religieuses, les réformes sociales ou économiques, il est urgent d'assimiler les nouveaux Français, en arrêtant de remettre en cause la Patrie, son histoire, ses gloires politiques, spirituelles et militaires par une repentance disproportionnée et une "mémoire" hypertrophiée dans l'enseignement et la vie sociale.

Par cette nouvelle "union sacrée", il faut, comme le fait le président de la République, rétablir des institutions ouvertes à tous, garçons et filles, telles que l’école publique, le service national, le service public, des organisations qui intègrent, à l'inverse du libéralisme protéiforme, économique, politique et même scolaire, qui dissocie les individus, au détriment de la Nation.

A.F.-Bordeaux & Basse-Guyenne

"La Bible définit Jérusalem comme la ville «où tout ensemble ne fait qu'un». Dans notre pays, en 2015, tout ensemble ne fait pas un mais mille. C'est pourtant le propre d'une nation comme la nôtre que de rassembler de tous les horizons autour d'une langue, d'une culture, d'une attitude face au monde et à l'avenir incertain. Tant qu'en France le commun se diluera dans le communautarisme, tant que les identités repentantes, malheureuses ou revanchardes seront en concurrence sans que les «valeurs de la République», caricaturées en sentimentalisme désincarné, ne les arbitre nullement, tant que l'on ne saisira pas l'urgence de transmettre tout l'héritage à tous, une brèche dans nos murs nous rendra vulnérables et nous confrontera à l'indicible. Disons-le haut et fort: cela n'est pas inéluctable. Comme dirait Péguy, il faut que France continue..."

Source: http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2015/06/26/31003-20150626ARTFIG00305-attentat-le-nord-isere-la-region-o-j-ai-grandi.php