Un portrait de l'épiscopat français en 2015

Publié le par Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'Action française

En ce jour de Toussaint, nous proposons à nos fidèles lecteurs de faire le tour de France des récentes nominations épiscopales. Dans un Etat normalement constitué, conscient de son héritage historique et spirituel, ces nominations ne sont pas indifférentes: elles forment le visage de l'Eglise de France de demain. Aussi, dans leur rôle essentiel de vigies de l’Intelligence française conforme à la mission que leur a fixé Maurras et Pierre Pujo (et préférable à un activisme de surface), les royalistes de la fédération Grand Sud-Ouest de l'Action française et de ses sections locales (Bordeaux & Basse-Guyenne, Toulouse & Haut-Languedoc, Pau & Pyrénées, Bayonne & pays basque) les observent-ils avec intérêt, mais sans surprise.

Quoique le régime de la Séparation de l'Eglise et de l'Etat ne règle qu'imparfaitement les rapports nécessaires entre le Pouvoir temporel et le Pouvoir spirituel, ces nominations sont toujours le résultat d'une entente tacite du Saint-Siège et du gouvernement républicain: elles traduisent, d'une part, la vivacité de l'anticléricalisme du Régime et sa méfiance vis-à-vis de prélats trop populaires; de l’autre, la capacité de résistance de l'Eglise et la qualité de son personnel.

L'article plus bas, écrit par un laïc bien informé et objectif, permet de se faire une idée de la ligne générale qui sera suivie dans les prochaines années par l'épiscopat français: elle sera modérée, ni "traditionaliste", ni "conciliaire". Il ne devrait donc pas y avoir de grand sursaut catholique, mystique, intellectuel ou social, de ce côté-là. Ni de politique originale (nous voulons dire contre-révolutionnaire!), le "dogme" du Ralliement posé au XIXème siècle par Léon XIII étant encore la pierre angulaire de la politique pontificale à l’égard de la France. Les nouveaux évêques devraient se montrer des administrateurs (ou des liquidateurs) scrupuleux, pas des chefs du peuple de Dieu, qui cherche pourtant (on l'a vu il y a quelques années) une voie politique, mais n'ose pas la trouver ailleurs que dans la Démocratie mortifère.

Conclusion pratique: L’Action française n'a - hélas!- rien à attendre des catholiques, bien qu'ils soient plus intéressés que les autres Français à faire disparaître la République anticléricale; elle doit donc, dans l'intérêt même de ceux-ci, chercher des forces vives ailleurs...

Les "cathos" auraient tort, aussi, d'espérer du seul Pouvoir temporel une restauration pure et simple de la Chrétienté médiévale. Comme Maurras l'a justement fait remarquer, l'unité de croyance ayant été rompue à la Réforme, et aggravée à la Révolution, il est difficile, d'autant plus aujourd’hui avec la présence de musulmans sur le sol de la Métropole, de rétablir une quelconque unité de Foi, que ce soit par le consentement ou la force.

La Monarchie future ayant à sa tête le Roi capétien Très-Chrétien se caractériserait plutôt par l'absence d'anticléricalisme (qui serait découragé activement chez les élus, les fonctionnaires et les magistrats) que par un prosélytisme activiste, déplacé... et inefficace. La Monarchie nationale n'est pas une panacée, elle est une condition, - aux croyants qui en veulent et qui en ont de convaincre les contemporains de la vérité de leur Foi!

A.F.-Grand Sud-Ouest

Source: http://www.riposte-catholique.fr/perepiscopus/vatican/les-nominations-des-eveques-en-france-aujourdhui

Une autre étude intéressante par l'abbé C. Barthe: http://www.paixliturgique.fr/aff_lettre.asp?LET_N_ID=71

Sur quelques cas particuliers:

- L'outre-mer: http://www.portstnicolas.org/eglise/mini-reponses/eglise/article/comment-les-eveques-sont-ils-nommes-qui-les-choisit

- La procédure de nomination des évêques en Alsace-Lorraine: http://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Dossiers/Eveque-de-Metz-Fumee-blanche-au-ministere