L'Action française emm*** la jeunesse de Droite! (lol)

Publié le par Section de Bordeaux & Basse-Guyenne de l'Action française

Certains politologues croient apercevoir une réaction conservatrice de la jeunesse française. C'est un peu le miroir aux alouettes... qui annoncerait le "printemps français"! (lol)

En réalité, depuis 1945 et 1968, la Gauche n'a nullement été détrônée dans son rôle de direction intellectuelle, politique et morale de l'esprit français. Et même si certaines positions absurdes de celle-ci (en matière d'immigration, par exemple) donnent aujourd'hui lieu à des retours de bâton dans l'opinion, cela ne signifie en rien la fin du Régime qui se fonde sur la démagogie et l'abêtissement généralisés: la Démocratie. Donc, rien n'est réglé.

Tout reste à faire en matière de Contre-Révolution et ce n'est pas quelques manifs ou des élections partielles qui tiendront lieu de réflexion approfondie sur les conditions d'une Restauration française. Or, une Contre-Révolution se pense, au moins dans ses grandes lignes, avant de s'accomplir! C'est pour cela aussi qu'une Action française rationnelle et populaire est absolument nécessaire, telle que la fédération Grand Sud-Ouest, dirigée par son Délégué régional, et ses sections de proximité (Bordeaux & Basse-Guyenne, Toulouse & Haut-Languedoc, Pau & Pyrénées et Bayonne & pays basque) l'incarnent seules dans le Midi de la France!

"Droitisation" ou pas "droitisation"?

On trouvera plus bas une analyse nuancée d'un jeune universitaire grenoblois, à laquelle l'Action française-Bordeaux souscrit dans l'ensemble. Il est parfaitement exact que "depuis l'après-guerre, la société française a évolué dans un sens favorable à la gauche, avec le déclin du catholicisme, le discrédit du nationalisme, la remise en cause de l'autorité, la disparition du monde rural au profit d'une classe moyenne urbanisée et libérale sur le plan des mœurs." Qu'est-ce que l'Action française n'a cessé de combattre d'autre depuis 70 ans? Et sans succès encore, Mesdames et Messieurs! Alors, votre prétendue "droitisation"!...

A propos de cette fameuse "droitisation" de la Société, l'auteur précise qu' "Il est effectivement devenu courant de parler d'une «droitisation» de la société, mais les évolutions semblent plus complexes. Si on prend par exemple le domaine des mœurs, notamment l'égalité hommes-femmes et l'homosexualité, il serait plus juste de parler d'une «gauchisation». En revanche, il est vrai que l'opinion s'est durcie ces dernières années sur l'immigration et la sécurité. On a même vu remonter le soutien à la peine de mort." Il est dès lors évident qu'une "droitisation" refusant la transcendance et la Réforme intellectuelle et morale, liée qu'elle est à des problèmes temporaires de sécurité, n'est pas une vague de fond mais un phénomène purement conjoncturel, qu'un bon ministre de l'intérieur de Gauche saura canaliser par un politique brutalement répressive.

Vain militantisme

L'auteur note avec raison, parmi les symptômes de la désespérance française, "d'autres formes de radicalité, par exemple le phénomène de l'expatriation, lequel a manifestement pris de l'ampleur ces dernières années. Une enquête a ainsi montré que 43% des 18-24 ans se disent prêts à partir à l'étranger, contre 21% dans l'ensemble de la population. Certes, l'expatriation correspond à une radicalité moins inquiétante que le djihad, mais tous ces phénomènes sont vraisemblablement liés ; ils expriment les différentes facettes d'une époque dont la mondialisation et la crise économique constituent la toile de fond." La perte de sa substance la plus précieuse, la jeunesse, est, en effet, pour une Nation, extrêmement grave et les partis protestataires ne disent rien là-dessus!

Sur le phénomène militant, notre jeune professeur rappelle que "les jeunes n'exercent pas de responsabilité, ce qui les rend disponibles pour les engagements risqués ou excitants, surtout lorsque la répression policière est quasiment inexistante." C'est un des écueils principaux du militantisme que le romantisme politique, auquel l'A.F. elle-même n'échappe pas: combien de jeunes gens sans envergure, pour briller en soirée à Auteuil-Neuilly-Passy, Versailles, Nantes, Bordeaux, Lyon ou Aix, viennent y traîner sans conviction leurs guêtres... avant d'aller faire carrière à l'U.M.P., à l'Université ou dans les entreprises de (beau-)papa!

Il est amusant de noter au passage que "les identités se construisent les unes par rapport aux autres". Oui, et voilà pourquoi le racisto-identitarisme est totalement artificiel!

Politique d'abord!

A.F.-Bordeaux & Basse-Guyenne

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2015/09/24/31001-20150924ARTFIG00331-pourquoi-les-jeunes-sont-passes-a-droite.php

P.S. Nous ajoutons une nouvelle pièce au débat, qui ne change en rien notre analyse et nos conclusions: il faut une Action française renouvelée et populaire. Voici cette autre vision, inspirée à un jeune politologue de Gauche appelé Brustier par le marxiste Gramsci, de la situation:

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2015/10/09/31001-20151009ARTFIG00299-gael-brustier-la-gauche-a-gagne-dans-les-urnes-la-droite-dans-les-tetes.php

Une mauvaise méthodologie

La naïveté (ou le dogmatisme) de Brustier sont assez révélateurs de l'objectivité de sa méthode: "Tous les concepts forgés, développés ou utilisés par Gramsci sont d'une réelle actualité. Que l'on parle d'hégémonie culturelle, de bloc historique, l'articulation entre consentement et coercition, la question de l'Etat intégral etc… tout cela est utile aujourd'hui." Remplacez le nom de Gramsci par celui de Maurras et les notions d'hégémonie culturelle ou d'Etat intégral par celles de "politique d'abord" et de nationalisme intégral, et vous aurez une idée du parti-pris qui lui serait reproché, s'il était d'A.F.! Notre avantage est de ne pas vouloir faire entrer la réalité dans les cadres intellectuels de 1930, mais de la prendre telle qu'elle est, et de l'analyser en fonction de l'intérêt du Pays.

On notera que, pour l'auteur, qui confirme en cela nos analyses, la Droite et l'extrême-Droite n'ont pas d'idées et qu'elles profitent surtout de la disparition de la spécificité idéologique d'une Gauche alignée sur les postulats néo-libéraux. Remarquable, aussi, sa peur panique qu'une contestation populiste des "élites" "("peuple" contre "caste")" survienne en France comme en Espagne!... L'intellectuel faisant partie de la caste dominante qu'il est se sentirait-il visé?

Des résultats faussés

Quant aux réactions éphémères de type "LMPT/ONLRJJJ", il ne s'agit que d'un remake du conservatisme sociopolitique le plus étroit, sorte de paternalisme moralisateur relooké à la "dernière mode" soixante-huitarde ("écologie humaine", "décroissance" et compagnie, toutes idées appartenant au domaine de la Gauche depuis longtemps). On ne voit pas comment, en se battant avec le vocabulaire et sur le terrain de l'adversaire, une poignée de jeunes bourgeois arrivistes et individualistes, refusant la discipline de l'A.F. (pourtant seule en mesure de leur donner une consistance et une cohérence), qui pis est retardataires et mal formés (ou pas formés du tout), pourraient l'emporter et battre à leur jeu trouble des dialecticiens révolutionnaires rompus au débat d'idées, à la domination intellectuelle et travaillant en équipe...

Le postulat de base de Brustier suivant lequel, il y a trente-quarante ans, "la Gauche gagnait dans les urnes pendant que la Droite gagnait dans les têtes" semble d'autre part assez simpliste. D'abord, il faudrait que néo-libéralisme et Droite, - si l'on admet que la volonté de régénérer la Patrie appartienne de quelque manière à cette coalition de défense d'intérêts matériels, - soient équivalents. Pour ne prendre que l'exemple de la France, qui importe seul à un patriote, le fait, premièrement, que la Droite française est principalement composée d'anciens radicaux amateurs d'ordre, avec, parfois, une coloration cléricale; deuxièmement, qu'il y ait toujours eu, depuis le gaullisme, des "majorités d'idées" pour les réformes sociétales; enfin, que les liens de la Gauche avec le monde des affaires sont connus de longue date invalident cette prétention.

En réalité, le spectacle d'ombres à quoi nous assistons, c'est une Droite qui s'adapte psychologiquement à une Société gauchisée depuis 1945 et 1968, en abdiquant en pratique sinon absolument dans son discours toute velléité de Réforme intellectuelle et morale (comme le reconnait ici un communicant, "la plupart des leaders de droite savent qu'on ne reviendra pas sur la loi Taubira": http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/01/22/31001-20160122ARTFIG00091-christian-delporte-nicolas-sarkozy-s-est-fait-violence-pour-faire-son-mea-culpa.php ), tout comme la Gauche, dans les années 1990-2000 s'est psychologiquement adaptée à l'économie libérale, en abandonnant le mythe du "grand soir" au profit de la "classe ouvrière". Tout le reste (laïcisme antimusulman, gauchisme seventies dépassé, racisto-identitarisme, paternalisme LMPT) n'est que littérature.

L'Action française-Bordeaux & Basse-Guyenne a donc raison: Tout reste à faire en matière de Contre-Révolution. Elle se tient prête, avec les autres sections enracinées de la fédération Grand Sud-Ouest, à l'entreprendre.

P.P.S.: Encore une nouvelle réflexion d'un autre universitaire qui va totalement dans le sens de l'analyse de l'Action française-Bordeaux & Basse-Guyenne: Il n'y a pas de "droitisation". Comme dit Robert De Niro dans L'Avocat du Diable: "J'adore avoir raison"... ce pourrait être un slogan de l'Action française-Grand Sud-Ouest!

"Il s'agit d'une escroquerie intellectuelle pour six raisons: elle ne correspond pas aux tendances observables dans la vie politique française, elle est inférée par des sondeurs à partir de questions biaisées, elle est certifiée sans qu'il soit jamais question de la gauchisation son contraire, elle traduit en fait l'épuisement du processus de gauchisation structurelle qui nourrit chez les élites une impression subjective de droitisation conjoncturelle, c'est une arme idéologique destinée à relancer le moteur de la gauchisation en culpabilisant l'adversaire, c'est enfin une stratégie qui déplace subrepticement les pions sur l'échiquier afin de dissimuler une droitisation circonstancielle du parti socialiste." Et pan pour la "Manif' pour tous" et ses sectateurs!

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/02/19/31001-20160219ARTFIG00427-tre-de-droite-a-t-il-encore-un-sens.php