"La France se sauve elle-même": Le pays réel contre le terrorisme
Alors que des polémiques stériles, à fins électoralistes, menées par la Droite et l’extrême-Droite tendent à déstabiliser le gouvernement, lui reprochant de ne pas assez violer les libertés publiques pour combattre "plus efficacement" le terrorisme, le président de la République a donné une analyse de la situation (http://www.lefigaro.fr/politique/2016/07/26/01002-20160726ARTFIG00326-francois-hollande-et-manuel-valls-n-envisagent-pas-de-nouvelles-mesures.php), qui, même dictée elle aussi par des préoccupations électorales, s'avère assez exacte: La France n'est pas seulement confrontée à un problème d'ordre public à caractère terroriste, mais à un vrai débat, sur fond politicien, entre deux choix de Société.
Un débat entre deux Sociétés
Ou, au nom des sacro-saints "principe de précaution" et "continuum de sécurité", la suppression concrète de toutes nos libertés (de pensée, d'expression, de réunion, d'association, de communication, de déplacement, etc), ces libertés formelles qui ne sont pourtant pas négligeables, et l'avènement concomittant d'une Etat insidieusement policier au sein du centralisme jacobin persistant; ou un Etat de Droit qui encadre l'exercice de ces libertés par des règles certes arbitrairement fixées par la Loi, mais admises par tous.
Dans le premier cas, on aggrave le penchant naturellement totalitaire de la Démocratie; dans le second, on sauve de l’héritage libéral ce qui peut l'être et être utile quel que soit le type de Société (contre-révolutionnaire ou fondé sur le "contrat social") que l'on préfère par ailleurs. Dans ce débat, alors que la Nation est en danger, le compromis nationaliste exige que nous, à l'A.F., nous tenions résolument dans le deuxième camp, quelles que soient nos réserves sur la pratique réelle de l'Etat de Droit et sur les motivations de ses défenseurs.
L'Action française-Grand Sud-Ouest estime bien entendu que l'on saurait absolument équivaloir Hollande à l'un et l'U.M.P.-F.N. à l'autre, mais ce qui apparaissait un fantasme complotiste digne d'Hollywood il y a vingt ans risque d'arriver en France. Entre deux maux, il faut choisir le moindre. Incapables de nous extraire politiquement et intellectuellement de la tutelle atlantiste, nous vivons actuellement le contre-coup du 11-Septembre 2001.
Les derniers événements dramatiques (Nice et Saint-Etienne-du-Rouvray) ayant justement alarmé l'opinion publique, voyant bien qu'il faut "faire quelque chose", sans pouvoir ou vouloir s'en donner les moyens, le Président baptise les réserves de l'Armée, - qui ont toujours existé, - "garde nationale". Nul doute que, plus que le souvenir de la Révolution dite française, c'est l'imitation de la National guard américaine avec ses ressources sans limites qui a poussé à cet effet d'annonce censé rassurer nos compatriotes (http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/11/17/01016-20151117ARTFIG00166-la-garde-nationale-en-cinq-questions.php). Connaissant la nullité des cadres, spécialement du rang de lieutenant de réserve ou même d'officier supérieur de réserve, soyons absolument sûrs qu'il n'améliorera en rien la sécurité des Français. La vraie réforme est ailleurs que dans un changement d'appellation. L'Armée, dernier rempart de nos libertés, fait de la mauvaise graisse, il faut la lui faire perdre par des mesures-chocs.
La "réserve citoyenne", armée d'opérette de la République
La République, loin d'améliorer la condition matérielle et morale des réserves utiles, - la "réserve opérationnelle", - les a doublées d'une "armée de la grande-duchesse de Gérolstein", la "réserve citoyenne", dotée, de bas en haut, de grades d'opérette: pour ne citer que quelques exemples haut placés (c'est le cas de le dire!) qu'on nous signale, on remarquera que Jean-Vincent Placé, ce sénateur écolo et secrétaire d'Etat de quarante ans dévoré d’ambition, a été nommé "colonel" honorifique au 13ème régiment de dragons parachutiste, unité de renseignement d'élite (http://www.lopinion.fr/edition/politique/jean-vincent-place-colonel-dans-forces-speciales-103029;http://www.opex360.com/2016/05/20/jean-vincent-place-bientot-colonel-de-la-reserve-citoyenne-plutot-bonne-chose/), - tout comme M. Jean d'Orléans, également nommé "colonel" honorifique dans un autre régiment, moins en vue celui-là. Qu'est-ce que la France peut bien gagner à ces promotions tapageuses et qui ne riment à rien? Dans un Etat bien ordonné, cette confusion des genres entre commandement et patronage sera bannie.
Depuis vingt ans, on pourrait en citer des dizaines d'autres, des "réservistes citoyens" ou "réservistes locaux jeunesse et citoyenneté" censés "faire le lien entre Armée et Nation" et remplacer, à eux seuls, le défunt service militaire, comme cet Olivier Dejouy, illustre "président de l’association socio-éducative du plateau de Sartrouville" (qui donne dans le rap, parait-il...), qui prêtait naguère volontairement son concours à la propagande régimiste en faveur de l'"égalité des chances" (un bon mot du maréchal Pétain) du ministère de la défense (http://www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/104000133.pdf). Or, il n'y qu'une seule manière de raffermir le lien entre la Nation et son Armée et d'assimiler en même temps des jeunes en rupture: rétablir une armée de conscription. Les "journées d'appel et de préparation à la défense" et autres gadgets socio-culturels politiquement corrects ne suffiront pas.
Sans oublier les autres fromages civilo-militaires de la République, tels que la commission armées-jeunesse, sorte d'institut des hautes études de la défense nationale au rabais, qui n'a jamais été utile à rien, ni rien produit de valable ayant débouché sur un accroissement de notre potentiel militaire ou de l'"esprit de défense" dans le grand public, pas vrai, Jérôme Besnard (http://fr.viadeo.com/fr/groups/detaildiscussion/?containerId=00214knj0uum2o02&forumId=0021sk90rk1fb72v&action=messageDetail&messageId=0021zht7dkpf8afm)? Tous ces organismes nuisibles doivent être supprimés.
Il est particulièrement parlant que, comme pour les attachés de groupe des conseils régionaux et assemblées parlementaires ou créatures de cabinet, on trouve surtout, dans toutes ces sinécures, les recalés du système électoral, le sous-prolétariat des études supérieures et les intermittents du monde du travail, les copains, cousins, neveux et maîtresses des puissants du Régime et de la bourgeoisie qui lui est alliée! La Nation, elle, en est absente: c'est elle, la Grande Muette! Belle brochette pour le "rayonnement de la défense", n'est-ce pas? Un inventaire à la Prévert qui coûte cher au contribuable et ne nous défendra pas plus que la ligne Maginot, oui!
Un outil pour museler les éventuelles oppositions
A noter que ces nominations sensibles au grade de "colonel" honorifique de la "réserve citoyenne" se font au niveau politico-militaire (https://www.reserve-operationnelle.ema.defense.gouv.fr/index.php/docman-air/reservecitoyenneair/52-instruction-nd93defcabcsrmsp?path=reservecitoyenneair; http://circulaire.legifrance.gouv.fr/pdf/2009/09/cir_29451.pdf), par le chef d'état-major de chaque armée himself, - actuellement M. Le Jolis de Villiers de Saintignon pour l’armée de terre, - et naturellement en toute indépendance (article 4.2.2 de l'instruction de 2009 précitée). On est en droit de douter ("On n'a pas besoin de maître pour douter" disait Bonald; et Nietzsche: "Ni Dieu ni maître") que ce soient uniquement de simples considérations de "rayonnement de l'Armée" (un concept d'ailleurs fumeux) qui les dictent... Comme le conseillait le fondateur de l'Etat jacobin, Bonaparte, pour museler d'éventuelles oppositions dans les "élites", "habillez les en jaune... habillez les bleu"...ou en kaki!
Où est passée la vieille Armée française avec son sérieux et dans laquelle, à la différence des armées monarchiques de la Belle Epoque, on ne distribuait pas, pour raisons politiques, familiales ou pour cimenter des alliances, des grades de convenance! Hélas, elle est morte entre 1940 et 1962!
La vraie réforme, exigée par l'Action française-Grand Sud-Ouest, partant de ce constat de la nullité globale des cadres de réserve que la défaite de 1940 a tragiquement vérifié, c'est:
1/ de dissoudre la pseudo-"réserve citoyenne" qui ne sert à rien qu'à satisfaire des amour-propres (dans le meilleur des cas);
2/ d'interdire aux cadres réservistes de dépasser les grades d’officiers subalternes (capitaine au maximum), et encore de les employer dans des fonctions administratives, pas opérationnelles;
et 3/ de rétablir le service militaire, suivant des modalités à définir.
En Corse, du nouveau!
Ailleurs, le pays réel, en province, s’organise pour assure son autodéfense, face à l'insuffisance des moyens matériels et humains consentis par la Nation pour sa protection:
On avouera qu'il est assez drôle de voir ces séparatistes se plaindre des insuffisances de l'Etat régalien (http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2016/07/28/31001-20160728ARTFIG00276-le-flnc-et-les-islamistesen-corse-quand-l-etat-ne-terrorise-pas-les-terroristes.php)! Plus profondément, on voit, dans le cas très particulier de la Corse, que le fait de préserver ses traditions et sa personnalité régionales par une saine et sincère décentralisation pourrait être utile à l’appartenance nationale, en déchargeant potentiellement l'Etat central de tâches secondaires, même au niveau de l'ordre public!
Les libéraux, avec nous!
Enfin, dans un récent rapport du think-tank auquel elle appartient, la grande bourgeoise bordelaise Agnès Verdier-Molinié, l'une des égéries libérales mises en avant par le grand patronat pour populariser la cause du démantèlement du service public, voudrait qu'on dépense plus pour la sécurité nationale que pour la protection sociale. Bien entendu, ce vœu n'est pas pur d'arrière-pensées, mais le constat que l'on ne dépense pas assez en matière militaire est exact. Il est toujours intéressant de le voir souligné par des adversaires du nationalisme intégral!
Là encore, il est hilarant de voir cette libérale, qui d'habitude, veut le dépérissement de toute forme d'Etat central, se réfugier sous l'aile protectrice du Pouvoir.
Deux leçons politiques
De ces interventions incongrues, on peut retenir deux leçons politiques, l'une conjoncturelle, l'autre structurelle:
1/ La peur fait bouger les lignes à Gauche comme à Droite;
2/ La politique, c'est l'histoire qui intervient au quotidien: La "fin de l'histoire" n'est qu'une légende universitaire, le tout est de vouloir reprendre en mains son destin de peuple.
Un gouvernement national profiterait de ces occasions pour rétablir le service militaire, utiliser à plein les possibilités légales ouvertes par l'état d'urgence, sans besoin de recourir à des mesures liberticides, unir sans démagogie le Peuple dans la défense de sa liberté. En ce moment, pour sauver la France, il faut utiliser tous les concours, même les plus improbables!
C'est bien ici le moment de dire, pour reprendre le titre d'un livre de Maurras, que, quand la Nation est en danger, La France se sauve elle-même!
Compromis nationaliste permanent!
Unité française d'abord!
A.F.-Grand Sud-Ouest
Son pour son, plutôt que du rap dégénéré, l'Action française-Grand Sud-Ouest et ses sections locales préfèrent encore la techno du groupe allemand Scooter. Elle illustre parfaitement sa volonté de faire triompher, pour le plus grand bien de la France, une Monarchie authentiquement populaire, respectueuse de l'Etat de Droit et des libertés publiques. Comme on dit: Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas, - pas plus que l'Intelligence politique et le courage militaire ne se greffent artificiellement dans un peuple!