Jean-Baptiste Lynche (1749-1835), l’infâme opportuniste

Publié le par Section de Bordeaux & Basse-Guyenne de l'Action française

On se plaint communément, dans la sphère publique, de l'inculture des jeunes. En cette période estivale, faisons donc un peu d'histoire de Bordeaux.

Il y a deux cents ans, le maire de Bordeaux s'appelait Lynche, Jean-Baptiste Lynche. Issu d'une famille d'origine étrangère naguère fidèle aux rois anglais détrônés, les Stuart, mais reconvertie astucieusement dans le business et la judicature, plus lucratifs, cet individu, aristo d'opérette comme beaucoup de riches Bordelais, portait avec morgue le titre de baron d'Empire (pour le jugement sévère d'un des ses contemporains les mieux informés, voyez ce qu'en écrit Hugo dans Les Misérables, première partie, livre 3, chapitre 1: http://www.livresse.com/Livres-enligne/lesmiserables/010301.shtml). La Révolution, si terrible pour les curés et les petites gens, n'avait guère affecté ce capitaliste cosmopolite qui, comme un autre à qui on demandait ce qu'il avait fait pendant cette tragédie, aurait pu répondre: "J'ai vécu".

Qui, à part de jeunes bourges des Chartrons, pourrait bien avoir l'idée saugrenue à Bordeaux, au XXIème siècle, alors que les défis posés à la France exigent une ferme politique anticapitaliste nationale, de faire revivre l'ignoble et bouffie figure de ce Jean-Baptiste Lynche qu'un Henri IV aurait sévèrement puni? Personne de sain d'esprit, naturellement!

Et pour cause: Quand on évoque la figure détestée encore aujourd'hui dans notre ville (au point qu'aucune impasse ne porte son nom) de ce maire qui servit successivement l'Ancien Régime, Napoléon, et qui ne se rallia (le beau mot!) au Roi légitime que sous la pression des armées anglaises qui envahissaient le territoire national, on songe irrésistiblement à la chanson de Dutronc, L'opportuniste!

Et quoi de plus méprisable, me direz-vous, qu'un opportuniste? A part un dissident de l'Action française, rien, bien sûr!

Dans l’histoire de notre ville, il n'a de pendant que Chaban-Delmas, qui, lui aussi arriviste, ne dût son élection qu'à la mauvaise conscience de la décadente bourgeoisie du bouchon, qui avait un peu trop trempé dans le commerce avec les Boches!

Comment un jeune plein d'un idéal sincère, animé d'un amour véritable pour son Pays et de convictions royalistes authentiques pourrait-il prendre comme modèle cet ignoble imposteur et profiteur du vrai royalisme, celui du petit peuple bordelais qui eut à souffrir de la Révolution? Il faudrait être un lycéen imberbe dans le privé ou, pire, un étudiant malingre en notariat ou en sciences po' carriériste, qui finira, comme son affairiste de papa, à quarante ans à l'U.M.P., après avoir craché dans la soupe un an ou deux pendant ses médiocres études!

A l'Action française-Grand Sud-Ouest, c'est décidément impossible! Nous privilégions le développement durable (sur un demi-siècle!) de nos sections locales (Bordeaux & Basse-Guyenne, Toulouse & Haut-Languedoc, Pau & Pyrénées, Bayonne & pays basque) par notre recrutement ouvert à tous dans le pays réel, mais sélectif, et par notre formation doctrinale et pratique sérieuse et enviée! La vraie méritocratie, qui a fait la réputation de l'Action française, c'est nous seuls qui l'incarnons!

En bref, il est rassurant de vérifier le vieux proverbe: Dis-moi qui tu idolâtres, je te dirai qui tu es!

Une version en concert de L’opportuniste du célèbre Jacques Dutronc: une chanson qui va comme un gant à la bourgeoisie bordelaise affairiste, dont le héros est l'imposteur Jean-Baptiste Lynche!