Pour la journée des Femmes: catholicisme, Action française et féminisme
Le 8-Mars est devenu la fête commerciale du féminisme triomphant. Cela ne concernerait, pas davantage qu'Alloouine ou Noël, un nationalisme politique tel que l'Action française Grand Sud-Ouest le définit, si cette manifestation-là ne touchait pas à la substance même du Peuple, dans la personne des femmes, et en faisant subir à l'ensemble de l'opinion un vrai lavage de cerveau! Sans donc nous dissimuler l'origine révolutionnaire de cette journée, voulue par la bolchéviste Clara Zetkine, généralisée par les Nations-Unies en 1977, l'Action française Grand Sud-Ouest ne néglige pas pour autant son intérêt au point de vue de la propagande pour la Cause nationale et royale.
A l'abasourdissement de douteux impuissants, qui attribuent les défaillances de leur virilité politique de Flamby à ce prétendu féminisme "progressiste" du XXème siècle en réalité moribond (nous ne sommes plus dans les années 70) et aux théories fumeuses du gender (dont la principale réalisation est aux Etats-Unis la création de W.C. du troisième sexe pour L.G.B.T. etc. que même Beauvoir, cette hommasse, n'aurait pas osé imaginer), la Fédération compte ses plus ferventes partisanes parmi les femmes actives et les étudiantes. Ce n'est pas un hasard. Cet essor remonte à quelques années.
L'Action française Grand Sud-Ouest et les femmes: la tradition contre-révolutionnaire
En effet, le camp Maxime-Réal-del-Sarte de Biarritz 2008, - qui a incidemment remis en selle le pauv' Blanchonnet, lequel n'était alors pour tous, en fait de successeur de Pujo, qu'un paillasson, - n'a été possible en grande partie que grâce au dévouement et à l'ingéniosité des femmes et des jeunes filles de la section de Bayonne & pays basque, auxquelles nous rendons un éternel et reconnaissant hommage! De là s'est propagée à travers les autres sections actives de la grande région une fidélité féminine durable à la personne courtoise et à l'action persévérante et réfléchie du Délégué régional, qui la leur rend bien!
La Fédération n'est d'ailleurs pas en cela différente de la grande tradition contre-révolutionnaire, qui permet aux femmes, par une compréhension aigüe de leur condition d'épouses et de mères qui doivent sauver la Patrie de leurs enfants, de jouer dans la Cité un plus grand rôle, politique, social et militaire, en temps de crise nationale. Pour ne prendre que l'exemple de la Vendée, le rôle joué par les femmes de toutes conditions, aristocratique comme paysanne, est essentiel au potentiel agressif de l'Armée catholique et royale comme à sa logistique. Il en est allé ainsi de toutes les Contre-Révolutions.
Notre Action française - canal historique, pas la dissidence interne ou externe des Pacsot, Crémiers, Flanchonnet, Dejouy, Bel-Ker et autres tutti frutti régimistes - a reconnu dès sa création aux Dames et aux Jeunes Filles royalistes une place particulière dans ses organisations et un talent de propagandiste sans égal, que la Fédération prolonge en les modernisant. Rappelons seulement l'exemple de la marquise de Mac-Mahon, présidente de nos sections féminines, et celui, immortel, de Monique Lainé, l'âme de notre Résistance à toute dissidence, qui a fait fonctionner et le Journal et le Mouvement pendant vingt ans! Qui, depuis - hein Dejouy, hein Bel-Ker, hein Pâlichon? - en a fait ou en fera jamais autant? A part la Fédération, seule organisation royaliste active et cohérente dans le Grand Sud-Ouest, dirigée sans faille par ses cadres nommés par Pierre Pujo une durée équivalente, bien sûr!
Possibilité d'un féminisme contre-révolutionnaire
On constate que domine un pseudo-"féminisme" soi-disant progressiste, qui ramène en fait, par la négation de leur psychologie, de leur biologie et de la possibilité de la maternité, les femmes au niveau de simples prostituées revendicatrices. En réalité, ce pseudo-"féminisme"-là est antiphysique. Son dogme est: ton corps t'appartient. Ce "féminisme" est historiquement le fruit de la Révolution dont il partage les buts de destructuration sociale.
Force est de remarquer aussi que depuis cent cinquante ans, ni la Religion ni les conservateurs ne lui ont opposé grand chose, à part le maintien de la femme-au-foyer, hypothèse fixiste ne tenant nullement compte de l'évolution de l'économie.
Il n'est pourtant pas interdit de lui opposer un féminisme national allié à l'Eternel féminin et à la situation présente (qui n'est plus celle de 1789, de 1850 ou de 1920, partie prenante du socialisme national de l'Action française. En effet, si nous défendons les droits du producteur français de ne pas être concurrencé par l'étranger et exploité par la spéculation capitalistique, combien davantage le sort de la femme française, moteur de la Contre-Révolution, ne doit-il pas nous être indifférent?
Diagnostic
Ce féminisme ne doit pas être conçu a priori sur une base religieuse ou sociologique étroite; tout comme notre nationalisme séculier englobant, il a vocation a rassembler des femmes de tous les milieux, qu'elles travaillent dans n'importe quelle profession ou qu'elles se consacrent exclusivement à l'éducation de leurs enfants. Il ressort de cela que l'Action française envisage sans doute une transformation profonde de la Société, mais qu'elle part de ce qui lui est donné sans rêver au retour d'un Age d'Or mythifié!
Ce qui existe, c'est une immense masse de femmes exploitées au travail - comme leurs congénères masculins - et une minorité de mères au foyer. La Nation entière s'en trouve prolétarisée. Ces femmes, souvent mères célibataires, travaillent par obligation plus que par choix. Ce qu'elles souhaitent, c'est de pouvoir concilier vie professionnelle (indispensable pour leur subsistance) et vie de famille.
Pour acheter la paix sociale, le contre-modèle que les familialistes cathos-aristobourges affectionnent est celui de la femme-au-foyer, sans réaliser qu'autrefois, à la terre, les femmes ont toujours travaillé; seules les femmes oisives de la bourgeoisie du XIXème siècle jouaient du piano et recevaient leurs amies. Etre une oie blanche, on ne trouvera pas cela un modèle bien enthousiasmant pour des jeunes femmes évoluées comme celles d'aujourd'hui!
Une telle politique de salaire familial, prolongement abusif des allocations du même nom, aboutirait à favoriser, au détriment du reste de la Nation, une classe dominante dont les époux gagnent déjà largement leur vie. Une saine et solidaire fiscalité frapperait au contraire ces foyers afin de redistribuer le surplus aux foyers nécessiteux. Vouloir donc, de manière indistincte, et aux frais du contribuable, ramener autoritairement toutes les femmes au foyer est pis qu'une sottise, - une faute politique. Même la politique du gouvernement du maréchal Pétain ne l'a pas commise, qui a permis aux femmes dans bien des domaines de prendre une importance accrue! Le rôle d'un gouvernement national - qui ne soit pas celui de Jean d'Orléans, le prince philosémite du C.R.I.F. - serait de permettre à ces femmes de s'épanouir à leur gré dans ces deux aspects - familial et professionnel - de leur existence.
Les problèmes matériels et moraux
Une législation sociale hardie, digne de notre socialisme national, permettant aux femmes un large congé maternité, leur garantissant le maintien de leur emploi à la fin de celui-ci sous peine de fortes amendes à l'employeur, leur accordant le bénéfice de la formation professionnelle continue, l'accès facilité à des soins gratuits et à l'enseignement à distance, permettra à la fois l'amélioration de la qualité de la main-d'oeuvre féminine et l'élévation de ses prétentions salariales.
De même, les problèmes matériels posés à la natalité française par l'autorisation de la contraception (1967) et de l'avortement (1975), et moraux à la famille française par la création du pacse (1999) et du mariage pédérastique (2013) doivent être traités avec intelligence. Interdire en bloc, comme le veulent des cathos ignorants de la logique politique, ce qui est considéré par la majorité de la population comme indifférent ou comme un droit acquis, est profondément stupide. La politique, c'est un vrai métier qui se pratique à l'exclusion de tous les autres, pas une une vaine lamentation et déploration réactionnaires.
Ce que fera à ce sujet un gouvernement positif, c'est de développer des alternatives à l'avortement par la prise en charge généreuse des femmes en détresse, de faire une contre-propagande active en faveur de la vie humaine, de la conception à la fin naturelles, et de suspendre les financements des organismes de planification familiale et autres associations idéologiques "féministes". En parallèle, une transformation profonde de l'enseignement, de la maternelle aux études médicales, fondée sur le primat de la Nation et le culte de sa vitalité, s'impose; on voit que ce sera là l'effort d'une génération et affaire de persévérance intelligente de la part des chefs politiques nationalistes.
En résumé, il n'est pas possible, ni d'ailleurs souhaitable, de rétablir les structures paternalistes du XIXème siècle libéral de contrôle social, dans lesquelles les femmes sont d'éternelles mineures sous la surveillance de leur père ou de leur mari.
La réforme du mariage
En ce qui concerne le mariage, la modification du code civil s'impose. Le but est de faire coexister en droit deux propositions s'ouvrant aux couples de sexe différent souhaitant se marier.
Soit ils se marieront civilement sous le régime du droit commun réformé, qui prévoira la possibilité du divorce, sous condition qu'il n'y ait plus au foyer d'enfant mineur.
Soit ils se marieront sous le régime canonique d'un culte particulier (catholique, mahométan, israélite) et dès lors toute procédure de séparation de séparation de corps sera tranchée souverainement, en fonction de la théologie, par les tribunaux ecclésiastiques, sans possibilité d'ingérence de la juridiction civile, les conséquences matérielles en matière de biens demeurant de leur ressort. Une telle "rupture d'égalité" suppose une modification, inscrite dans le texte constitutionnel, des principes généraux du droit; du point de vue contre-révolutionnaire, elle constituerait une première brèche, et non des moindres, dans les "immortels principes"! Idéalement, sous un autre pontificat que l'actuel, un concordat devrait être négocié qui intégrerait ces dispositions.
Vers une Contre-Révolution féminine
On comprend que, dans la conception de la Fédération, les femmes peuvent devenir les instruments, à leur corps défendant, de la Contre-Révolution. Ce n'est pas pour rien que la propagande révolutionnaire a toujours travaillé prioritairement l'opinion féminine et la jeunesse. Ce n'est pas en étant moralisateur, passif et passéiste que l'on contrera cette propagande, toujours politiquement active et socialement dominante, en dépit d'un essoufflement récent, dû essentiellement au vieillissement de la génération soixante-huitarde. Il ne faut donc pas s'illusionner sur les prétendus succès des "manifs pour tous les gogos cathos": ceux-ci ne sont qu'une écume qui n'affecte pas les profondeurs du Peuple.
N'oublions jamais que, dans "Contre-Révolution", il y a un trait d'union! Les mêmes armes que la Révolution a tourné contre la nature, les nationalistes peuvent les retourner contre elle! La fédération Grand Sud-Ouest de l'Action française et ses sections indéracinables de Bordeaux & Basse-Guyenne, de Toulouse & Haut-Languedoc, de Pau & Pyrénées et de Bayonne & pays basque, propose à toutes les Françaises de bonne volonté, plutôt qu'un activisme militant se limitant à des marches et des contre-marches improductives, assorties de tractages et de collages puérils, une action vraiment révolutionnaire en faveur de leur affranchissement véritable des contraintes masculines et professionnelles. Elles réaliseront ainsi, à leur plus grand étonnement, pour le profit de leurs enfants et le leur, le potentiel contre-révolutionnaire de la femme française.
Le Délégué régional de l'Action française dans le Grand Sud-Ouest,
signé: GAILLERE
Pour aller plus loin: http://www.ncregister.com/daily-news/authentic-feminism-in-the-modern-world