Interviouve donnée par Vincent Gaillère, délégué régional de l'A.F. dans le Grand Sud-Ouest, le 21-Janvier 2009
Question. – On va accueillir Vincent Gaillère, qui est avec nous, de l'Action française en Aquitaine. Bonsoir!
Réponse. – Bonsoir !
Question. – Alors, vous, évidemment, pour vous, ce n'est pas la fête ce soir. On entendait ceux qui sont républicains, donc, et qui fêtent cette date. Pour vous, cette journée, vous l’avez passée comment ?
Réponse. – J’ai surtout
médité sur l’assassinat de Louis XVI, non pas par un jugement populaire, mais effectivement, par les ancêtres de notre ami de la Libre-Pensée et par la franc-maçonnerie. Donc ce n’était pas un jour de réjouissance, mais plutôt un jour de méditation sur ce que disait Raymond Poincaré, vous savez : « Le jour où la France a assassiné son Roi, elle a commis un suicide ».
Question. – Oui. Vous pensez que la France ne s’est pas remise encore d’avoir coupé la tête de son Roi, c’est ça ?
Réponse. – Ah oui, je le pense. De toute façon, l’histoire de la République le prouve : le fait qu’on ait pu changer cinq fois de régime en deux cents ans montre qu’on n’est pas du tout parvenu à un équilibre sain.
Question. – Alors, vous,
vous voulez réinstaurer, justement, un Roi, c’est ça, en France ? Vous militez pour ça. Qui pourrait monter sur le trône, là actuellement ?
Mgr le Comte de Paris, Duc de France, Prétendant au Trône de France sous le nom de Henri VII (Photo D.R.)
Réponse. – Mgr le Comte de Paris, donc le Chef de la Famille de France, qui est le seul prince resté français depuis toujours et qui est l’héritier des traditions du Comte de Chambord
et de son père, le Comte de Paris.
Question. – Dans quelle mesure ça pourrait se passer ? Est-ce que vous pouvez nous expliquer, voilà, quel régime voyez-vous dans votre idéal, là en 2009 ?
Réponse. – Dans quelle mesure ça pourrait se passer : par exemple, à la faveur d’une crise économique aussi importante que celle que nous vivons. Et pour le régime, ma foi, ce serait un régime ainsi que l’a défini Maurras : traditionnel, héréditaire, antiparlementaire et décentralisé.
Question. – Ah oui
antiparlementaire, carrément, donc…
Parlementaire à la lanterne
(D.R.).
Réponse. – Oui, parce que, bon, vous n’êtes pas sans savoir que le travail des parlementaires est assez réduit, comparé aux privilèges qu’ils exercent.
Question. – Donc vous, vous êtes pour une Monarchie absolue, alors ?
Réponse. – Voilà. C’est-à-dire : indépendante ; absolutus, en latin, veut dire indépendant. Indépendant des pouvoirs de l’Argent et des partis politiques.
Question. – Vous pensez qu’en 2009, ces idées sont encore raisonnables ?
Réponse. – Ecoutez, je crois que le peuple a envie d’ordre. Il a envie d’être rassuré, c’est d’ailleurs pour ça qu’il a élu M. Sarkozy. Qu’il ait fait une erreur en l’élisant, c’est une autre question. Mais cette autorité serait assurée de façon plus paternelle par un Roi, qui doit garantir le trône de ses enfants, plutôt que par un politicien élu pour cinq ans.
Question. – Vous, vous êtes à Bordeaux, c’est ça ?
Réponse. – Voilà. Je suis le responsable pour tout le Grand Sud-Ouest.
L'Action française dans le
Grand Sud-Ouest et ses trois pôles de propagande, Bordeaux, Toulouse, Biarritz, dix départements couverts (Carte: Atelier informatique de la Fédération).
Question. – Vous êtes combien, justement ? Est-ce que vous vous retrouvez ? Est-ce que vous êtes nombreux dans le Sud de la France ?
Réponse. – Eh bien, oui, on est pas mal quand même. On est une centaine sur la grande région, donc une dizaine de départements, et on se retrouve très régulièrement, puisqu’on a des cycles de conférences dont la prochaine sera samedi, avec notre président, Stéphane Blanchonnet, qui vient à Bordeaux, à Toulouse et à Biarritz.
Question. – Est-ce que vous trouvez déplacé, on avait tout à l’heure des gens dans le Gers qui font un repas à la tête de veau, comment vous jugez ces repas, là ce soir ?
Réponse. – Personne n’est obligé d’avoir du bon goût.
Question. – Très bien. On vous remercie, en tout cas, d’avoir été avec nous ce soir, sur l’antenne de Sud Radio, de nous avoir donné votre avis, voilà, parce qu’on aime avoir différents avis, comme ça, dans le Sud de la France. Merci, Vincent Gaillère, d’avoir été avec nous.
Réponse. – Merci, Monsieur.
C’est tout à l’honneur de Sud Radio de nous avoir donné la parole.
La fédération Aquitaine-Grand Sud-Ouest de l'Action française remercie "Sud Radio" pour son invitation et pour le professionnalisme de ses journalistes
et techniciens.