Fascisme pas mort?
A l’entrée du métinge d’une candidate d’extrême-droite au Palais des Congrès de Bordeaux-Lac, dimanche 22 janvier, jour de la Saint-Vincent, alors qu’il criait pacifiquement notre antidémocratisme, un vendeur volontaire de L’Action Française 2000, organe pourtant pas franchement hostile à ladite candidate, s’est vu molesté sur la voie publique par les gros bras de son service d’ordre, qui a déjà fait l’objet d’une enquête parlementaire. Ses journaux ont été dispersés et lui-même a manqué d’être piétiné, avant que les « forces de l’ordre » ne se décident à intervenir. Plusieurs témoins ont assisté à cette scène de violence politique, d’une intensité qu’on croyait révolue depuis la fin de la Guerre froide. Faisant preuve du sang-froid propre à notre Mouvement, il a néanmoins pu continuer imperturbablement sa vente sur le même lieu, pendant toute la durée du métinge, réalisant même un beau succès à la sortie.
Depuis quand la police abandonne-t-elle la sécurité des lieux publics à une milice privée ? Y a-t-il intérêt pour les libertés publiques, qui sont au cœur des préoccupations de l’Action française, à donner sa voix à une telle candidate ? Chacun répondra comme il veut ; quoi qu’il en soit, l’A.F. ne se laissera dicter par quiconque le choix de ses points de vente.