La Monarchie par le Comte de Paris, Duc de France: notre réserve d'espérance!
On lira ci-après la récente déclaration de Mgr le Comte de Paris, Duc de France, Chef de la Maison de France sur la nature de la Monarchie:
"La royauté, précisons-le, n'est pas une institution politique, un système parmi d'autres systèmes, mais un principe par surcroît spirituel. La royauté ne signifie pas : "pouvoir d'un seul". C'est le rappel le plus parfait au principe d'unité qui est le caractère essentiel de la fonction royale et qui a permis à la France d'être une et indivisible. Le roi n'a pas vocation à légiférer, d'ailleurs le vieux dicton du droit français dit : « Le Roi en son conseil. Les peuples de France en leurs États. » Séparation des pouvoirs et décentralisation étaient déjà de règle. En revanche, le roi incarne la tradition dont il est la mémoire historique, vivante et dynamique. Tout le monde sait qu'il existe sept royaumes, un grand duché et deux principautés en Europe. Ils incarnent l'identité de leurs peuples. Pour conclure, je suis intimement persuadé que la France a les moyens, les hommes et la richesse de son terroir pour accomplir la magnifique mutation que l'on attend d'elle : entrer dans la modernité du troisième millénaire, mais rien ne s'accomplit de durable, rien ne peut se faire sans justice et sans le respect de la dignité de l'être humain quel qu'il soit. J'ai lu ce jour cette phrase écrite par un philosophe péruvien, Fernand Carvello : « Je n'ai jamais cru les prophètes de malheur. À chaque fois que j'ai senti l'appel du chagrin, je me suis tourné vers la réserve d'espoir que nourrissent l'histoire de France et sa littérature. » Je laisse le dernier mot à Machiavel : « Il n'est rien de plus difficile de prendre en main, de plus périlleux à diriger, de plus aléatoire, que de s'engager dans la mise en place d'un nouvel ordre de choses. » Et pourtant, il le faut, et vite."
(Extrait d'une interviouve parue dans L'Action Française 2000,
n° 2823 du 1er au 14 septembre 2011.)
Monseigneur le Comte de Paris, Duc de France, Chef de la Maison de France, Prétendant au Trône sous le nom de Henri VII (Photo D.R.)
Commentaire:
La fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest sait un immense gré au Chef de la Maison de France de rappeler, en l'actualisant pour nos périodes d'incertitude sur les lendemains politiques, la formule, issue de la pensée politique du Comte de Chambord, et pleinement reprise par tous les Prétendants au Trône de France depuis, - qu'il s'agisse des Comtes de Paris ou des Ducs d'Orléans et de Guise, - sur la véritable nature de la Monarchie.
"Le Roi en son conseil, le peuple en ses états."
Cela veut dire que le Roi est libre dans les affaires régaliennes touchant à la vie de la Nation pour lesquelles, étant responsable dans la durée (de sa dynastie), il est seul compétent (diplomatie, guerre, haute politique et finances de l'Etat), afin de permettre au peuple d'être libre dans les siennes (domestiques, communales, professionnelles, provinciales, spirituelles etc...) On n'entend d'ailleurs pas par là une dictature irresponsable et livrée à toutes les impulsions, puisque le Roi doit s'entourer des avis des experts dans les différents domaines de son activité, mais il n'est pas limité, ni engagé par l'écran de l'Administration. La politique fournit ainsi le rempart à l'abri duquel peut d'épanouir, le Prince le rappelle, une vie vraiment digne et humaine.
Loin d'être parlementaire et libérale dans sa forme, et totalitaire dans sa pratique, la Monarchie ne saurait donc que comporter, au sommet de l'Etat, la responsabilité du Roi et, en bas, les libertés des Français. C'est aussi la conception défendue par l'Action française, seule formation politique royaliste à avoir une doctrine claire. Qu'il nous soit aussi permis d'y voir une forme indirecte de reconnaissance...
Autre point souligné par le Prince: avec un Roi, pas besoin de racisme identitariste, la personnalité française, foncièrement chrétienne, serait assumée par le Pouvoir temporel, sans guerre civile et raciale, ni prosélytisme outrancier!
Enfin, la nécessité de l'action et de l'espérance sont rappelées par l'Héritier des quarante Rois, qui, en mille ans, firent la France, ce en quoi Maurras ne l'aurait certes pas désavoué! Marchons donc confiants avec le Comte de Paris et sauvons la France!