La monarchie parlementaire, selon Maurras

Publié le par Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F.

Devant certaines tentatives comiques de faire avaler au public conservateur, toujours crédule, la "bonne" démocratie, fut-elle couronnée par un cadet de la Maison de France, la fédération Grand Sud-Ouest de l'Action française ne saurait laisser se clore 2010, sans avoir remis les choses au point sur cette déviation sémantique, qui cache mal une lâche et inutile capitulation des idées et de la volonté face au principe mortifère de notre civilisation. Si d'autres ont abandonné le combat de nos Maîtres, l'Action française, elle, continue d'être résolument antidémocrate et de vouloir la Monarchie authentique, c'est-à-dire: antiparlementaire. Voici donc ce que disait, il y a juste cent ans, Maurras de la monarchie de carton-pâte que l'on nous souhaite dans certains salons.

 

Kings 1

  Image d'illustration:

toute ressemblance avec la réalité

ne pourrait être que fortuite et involontaire 

(D.R.)

 

"Dans certains Etats logés à la même enseigne que nous, la monarchie parlementaire permet encore l'exercice du pouvoir royal à l'extérieur, et ce n'est pas un avantage méprisable; mais, à l'intérieur, trop souvent, ce partage de l'autorité entre le Prince et les corps élus ne réussit qu'à faire couvrir et garantir le mal par le bien; trop souvent la souveraineté n'est là que pour masquer et honorer de sa pourpre et de sa couronne quelques sales trafics du gouvernement des partis: le bas politicien y prend couleur de politique; le parlementaire, d'homme d'Etat. Sans doute, il y a bien des degrés dans cette bassesse: si je méprise Thiers, j'ai pitié de Guizot, et je ne plains pas l'admirable Villèle de la même manière que le léger Martignac. Mais, en tant qu'elle a été parlementaire, leur administration à tous aura causé plus de malheurs que de bienfaits."

 

(Action Française, 16 août 1910.)

 

Est-ce assez clair?