Le Comte de Paris et la Restauration

Publié le par Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F.

Devant l'afflux de messages portant sur des thèmes susceptibles d'intéresser nos lecteurs, nous avons décidé d'inaugurer une nouvelle rubrique, dans laquelle nous répondrons aux questions essentielles que vous nous posez.
 
A vos plumes!
 
A.F.-Grand Sud-Ouest
 
Pts interro
 
Votre question:
 
Bonjour,
on me signale qu'une tentative de retour à la monarchie en 1939 fut proposée au comte de Paris à Bruxelle mais il n'osa pas , il n'y croyait pas. De Gaulle essaya également en 43, 45 46 et en 68.
Qu'en pensez vous ?
Bien cordialement
B***
 
Notre réponse:
 
Bonjour, B***!
 
Merci de votre message. Vous direz à votre informateur qu'il est un peu vague... Jamais entendu parler de ces tentatives!
 
Pour ce qui est du feu Comte de Paris, qui aurait dû régner sous le nom de Henri VI, sa volonté de prétendre au Trône de France est patente. C'est grâce à son action que la loi d'exil des Princes de la Maison de France a pu être abolie en 1950. Ce qui permet, aujourd'hui, aux Français de bonne volonté d'aller acclamer son petit-fils, le prince Charles-Philippe, duc d'Anjou, à Limoges en octobre dernier.
 
De même, la Famille de France s'est-elle engagée dans la défense de l'Algérie française (un de ses fils y est mort, et l'actuel Comte de Paris, Duc de France, y a gagné la Croix de la Valeur militaire). Sur un plan politique, les différents Prétendants ont lutté contre les tentatives d'intégration européenne dont nous crevons aujourd'hui. La Maison de France possède donc toute sa légitimité dynastique et patriotique aux yeux des bons Français.
 
Il n'a pas dépendu que des Princes de sauver la France, loin de là! Pour une Restauration, il faut plusieurs facteurs:
 
- des évènements diplomatiques, politiques, économiques ou sociaux graves (une crise économique par exemple);
- des fautes irréparables du gouvernement républicain;
- que le Prince prétende activement (et pas à des milliers de kilomètres) et soit prêt à répondre au premier appel;
- une élite de royalistes politiques et pas mondains (l'Action française est le seul mouvement royaliste pourvu d'une doctrine);
- des complices aux postes-clés de l'Etat (Armée, police, Administration, classe politique) qui sachent ce qu'ils veulent et en acceptent les conséquences;
- enfin le consentement d'une large majorité du peuple (acquise du fait des circonstances).
 
Ni en 1934, ni en 1939, ni en 1943, ni en 1946, ni en 1968, ni aujourd'hui, ces conditions ne sont réunies. Cela n'enlève rien au fait que la France meurt de la Démocratie, qui la ruine, et qu'elle revivrait par le bienfait de la Monarchie. Bien entendu, la Monarchie ne règlerait pas tous les problèmes d'un coup de sceptre magique; mais, représentant l'ordre et la tradition rajeunis, ayant pour elle la longue durée, elle serait en position excellente pour y remédier sans heurts.
 
Si donc on veut être utile à son Pays, il faut être un royaliste conscient, partisan d'une monarchie à la française, où le Roi règne et gouverne dans les affaires régaliennes, abandonnant aux corps intermédiaires (Famille, Commune, Provinces, Professions) l'administration courante. L'autorité en haut, les libertés en bas, ou si vous préférez: le Roi, président des républiques françaises. C'est la politique de la Maison de France depuis le Comte de Chambord jusqu'à l'actuel Comte de Paris, Duc de France, qui règnera sous le nom de Henri VII.
 
Bien cordialement,
 
Rémy