La dernière du Juppé: la destruction des Invalides de la Marine!
Source: www.sudouest.fr
En vue de l'arrivée future du tram, la CUB vient d'approuver la construction d'un parking en lieu et place de l'E.N.I.M., dont les salariés risquent d'être mutés.

"La décision vient d'être entérinée à la Communauté urbaine de Bordeaux. Géré par Parcub, le parking s'implantera à la place de l'actuel édifice de l'Établissement national des invalides de la Marine (E.N.I.M.), exproprié par la Communauté urbaine. Un projet qui a créé un certain remous, depuis le mois de février, dans le quartier de Fondaudège. Ce futur parking sera édifié sur quatre niveaux et adossé au Central garage, spécialisé en mécanique automobile. « Il s'agit de compenser les places de stationnement qui vont être supprimées rue Fondaudège avec la future ligne du tram », justifie Michel Duchène, vice-président de la C.U.B. À la suite de cette décision, la bâtisse en pierre va donc être rasée et un vaste chantier engagé, à plus de 4 millions d'euros. La CUB vient de lancer une consultation en vue de la désignation d'un maître d'œuvre.
"Le dossier pour l'enquête publique concernant la ligne D vient d'être transmis aux services de la préfecture. L'enquête publique pourrait avoir lieu à partir de début juin, et durer six semaines.
Le sort des fonctionnaires
"Mais à quelques mois de l'expropriation du site, prévue fin décembre 2011, les 27 fonctionnaires de l'E.N.I.M. (1) ignorent encore ce qu'ils vont devenir après la fermeture du centre. En témoigne l'imposante banderole de protestation affichée sur le balcon de l'organisme. L'inquiétude grandit dans l'esprit de ces employés bordelais, qui traitent à la fois les prestations sociales des marins d'Aquitaine et de ceux des Dom-Tom.
L'immeuble de la place Fontenoy à Paris, siège central de l'établissement des invalides de la Marine (E.N.I.M.), qui a été également vendu par l'Etat aux spéculateurs privés: une braderie en règle du patrimoine public de notre Pays! (Photo D.R.)
"Certains fonctionnaires craignent d'être mutés ou reclassés dans le cadre de la restructuration de l'E.N.I.M., sur le plan national. D'autant qu'avant même la mise en vente du site bordelais, le siège parisien de l'E.N.I.M., situé placé Fontenoy depuis 1932, a également été vendu en vue d'un déménagement à La Rochelle. À terme, la direction de l'E.N.I.M. n'a pas l'intention de conserver une antenne bordelaise afin de gérer les prestations des marins. « Certains employés seront reclassés, après une formation, dans une autre administration. D'autres seront mutés vers l'un de nos deux centres, qui traitent des prestations maladies, comme ceux de Lorient ou de Saint-Malo » assure-t-on, au siège de l'E.N.I.M.
"En attendant d'être fixés sur leur sort professionnel, Marie-Christine Gentilhomme, responsable C.G.T. de l'E.N.I.M. revendique le droit des salariés à être relogés dans le secteur. « À la suite d'une réunion qui s'est tenue la semaine dernière, nous avons appris que l'E.N.I.M. acceptait de louer ponctuellement pour nous des locaux dans le secteur, en attendant de nous reclasser. Mais nous savons bien que cela ne durera pas », détaille-t-elle avec pessimisme."
(1) Il gère la sécurité sociale de plus de 36.000 marins actifs et plus de 122.000 pensionnés.