Un anniversaire
Il y a quatorze ans, le 21 septembre 1992, la France vivait un cauchemar. Le traité de Maëstricht était adopté par une courte majorité du corps électoral. On nous avait promis le pain, la paix, la liberté. Nous eûmes le chômage, l'asservissement aux autocrates de Bruxelles et à leurs sacrosaints principes de "précaution" et de "bonne gouvernance", particulièrement ravageurs dans le Sud-Ouest agricole. Les Serbes, qui avaient le tort de tenir à leur indépendance, eurent la guerre.
Depuis le 29-Mai 2005, le peuple français connait une bouffée d'oxygène. Instruit par l'expérience, il a défait sans retour l'oeuvre de Monnet, Schuman, Giscard et consorts. Louons sa sagesse et méfions-nous de la démocratie, à l'aube d'une année de foire électorale! Le grand inconvénient de la démocratie, et c'est en celà qu'elle ne peut être totalement considérée comme française, nationale, c'est que le peuple peut dire blanc un jour, et noir le lendemain. Aucune valeur, pas même la Patrie, n'est sauve dans ce régime-là. Il n'est pas au pouvoir des démocrates, fussent-ils les plus patriotes, de dissoudre le peuple, en cas de décision contraire à l'intérêt national. Il ne leur reste qu'à se soumettre ou à se démettre!
En revanche, la Monarchie traditionnelle apporte des garanties nationales plus fortes: le Roi n'étant que le dépositaire du Pouvoir, respectueux par essence de l'ordre naturel, et non le principe fondateur de toute organisation sociale, il ne saurait dilapider d'un coeur léger le patrimoine national. Des revers politiques ou militaires sont toujours possibles, mais l'hérédité permet de les corriger, petit à petit. Méditons donc en ce triste anniversaire sans a priori les avantages et les inconvénients de la Vème République, guère plus nationale que ses devancières, en dépit des proclamations et des articles de loi.