Nos morts

Publié le par Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F.

Charles Maurras écrivait dans L'Action Française du 8 avril 1935:

 

"Les Morts! Les Morts! C'est la première condition de la vie. Le barbare anarchisme en vogue dans notre jeunesse prétendait que les morts encombraient ou empoisonnaient les vivants. Il n'y a pas de contre-vérité plus parfaite, les vivants les plus mous, les plus superficiels, les plus subversifs (1), étant aussi les plus ridiculement affranchis du souvenir des pères (2), du rite des aieux, de la nourriture des tombes. Est-ce que vous croyez que nous serions en proie à tant de risques tragiques (3) si un grand nombre de  nos nationaux n'avaient pas été méthodiquement entrainés, exercés à nier leur naissance française, leur dette incalculable envers les sages populations qui les ont précédés sur cette bonne terre et sous ce beau ciel?"

 

Et il reprochait:

 

"Ceux qui ont péri pour nous garder intacts (4) n'ont pas été suffisamment rendus présents à la mémoire des survivants. Il faudrait restaurer leur culte. Il n'y a rien de plus urgent que de relever, près de leurs tombeaux, leurs autels."

 

Est-ce que ces réflexions ne sont pas d'une poignante actualité, en ces jours où "Ceux qui ont la mémoire / Ceux qui ont le coeur haut" célèbrent la mémoire des morts de notre Fédération?

 

(1) Cela se vérifie toujours.

(2) En particulier des pères de la Patrie tels que Maurras, Pétain, Weygand, etc.

(3) Au nombre desquels on compte aujourd'hui les tentatives de dissociation, par la base, du Mouvement national.

(4) Qu'il s'agisse des morts des deux guerres, des guerres coloniales, ou ceux tombés sous les balles gaullistes dans les combats pour toutes les causes nationales.