Qu'est-ce qu'un camelot du Roi?

Publié le par Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F.

Trop souvent, une confusion volontaire est de nos jours entretenue par certains sur la vérité de ce qu'est ou n'est pas un camelot du Roi.

 

Au sens du Robert, c'est un "partisan du roi vendant des journaux monarchistes". Certes, mais n'importe quel individu vendant n'importe quoi ne saurait prétendre à ce titre.

 

Selon les textes officiels de l'A.F., en revanche, cette qualité est strictement définie:

 

"Les Camelots du Roi s'engagent à vendre régulièrement l'Action Française quotidienne ou les organes locaux de l'Action Française, à effectuer les distributions de tracts ou de journaux qui leur sont demandées; en un mot à exécuter les tâches matérielles réclamées par la propagande de l'Action Française.

 

"Conditions d'admission

 

"Pour être inscrit aux Camelots du Roi et aux Commissaires d'Action Française, il faut:

"1° Etre Français;

"Etre âgé d'au moins 18 ans et suffisamment doué au point de vue physique;

"Avoir des moyens d'existence réguliers;

"4° Avoir fait un stage.

 

"Pendant les six premiers mois, tout nouvel inscrit est considéré comme stagiaire. Le stage terminé, il est admis définitivement si ses aptitudes et les garanties qu'il a données sont jugées suffisantes."

 

En ce qui concerne les commissaires d'A.F., les conditions sont plus restrictives encore:

 

"Les Commissaires d'Action Française constituent une sélection de Français d'A.F., faite spécialement en vue de l'action. Les membres de ce corps d'élite s'engagent à participer périodiquement aux services réguliers de garde (garde des locaux et des personnes), aux services d'ordre des réunions, à prendre part aux manifestations organisées par l'Action Française et, de façon générale, à exécuter toutes les tâches nécessitées par l'action. Ils n'ont pas à payer de cotisation spéciale. Ils doivent aussi être prêts à soutenir l'action des Camelots du Roi en participant à la vente quand ils y sont convoqués.

 

"A titre exceptionnel, et en raison de situations particulières qu'ils auront fait connaitre d'avance et qu'appréciera leur chef de groupe, certains pourront être inscrits aux Commissaires, tout en étant dispensés de telle ou telle des obligations indiquées ci-dessus ou en ne les acceptant que de façon limitée. Ils auront alors le titre de "Commissaires auxiliaires".

 

"Les Commissaires, tant auxiliaires que réguliers, sont tenus de répondre aux convocations qui leurs sont adressées. En cas d'empêchement justifié, ils doivent s'excuser à l'avance."

 

Il ressort de ce qui précéde que, depuis la dissolution abusive par le Pouvoir républicain, en 1936,  de la fédération nationale des camelots du Roi qui contrôlait les inscriptions, plus personne ne peut se bombarder (ou être bombardé) camelot ou commissaire d'A.F.; il serait par trop facile d'arborer un insigne et de se prétendre ceci ou cela.

 

Ensuite, les camelots sortaient de toutes les couches de la société, et non pas de la seule bourgeoisie, on y trouvait des chefs d'entreprise, des ouvriers, des paysans, des artisans, des membres de professions libérales, etc., les sections incarnaient le pays réel.  De là, naissait une authentique fraternité, l'amitié d'Action française, au service des seuls organes de l'Ecole et du Mouvement d'A.F. (aujourd'hui L'Action Française 2000).

 

Disponibles 24 heures sur 24, ils vendaient le Journal par tous les temps, et même si la teneur de certains articles ne leur plaisait pas, et reversaient intégralement le produit des ventes aux personnes accréditées pour le recueillir. Ils ne discutaient pas les ordres reçus de leurs chefs légitimes.

 

De surcroit, camelots et commissaires mettaient leur peau au bout de leurs idées, contre des adversaires politiques armés: ils la laissaient parfois au cours d'une échauffourée. Cela s'est vu.

 

Le moins qu'on puisse dire est que les temps ont bien changé. S'il est donc juste et bon de s'inspirer de l'exemple de nos anciens, il serait malhonnête intellectuellement et même malséant de se prévaloir de titres usurpés.