Un important manifeste du Comte de Paris, Duc de France, sur l'Europe
Depuis plus de trente ans, je n'ai pas varié dans ma conception de l'Europe. J'ai une vision capétienne pour l'édification et la stabilité de ce continent.
Géographiquement, l'Europe s'étend de l'Oural à l'Atlantique. De la mer du Nord à la Méditerranée, ainsi qu'à la mer Noire. Au Sud de cette ligne, nous nous trouvons soit en Asie Mineure, soit en Afrique du Nord. L'Union méditerranéenne fait partie des projets sur lequel je me suis engagé depuis trente ans. Mais si l'Europe et l'Union méditerranéenne se côtoient, elles ne peuvent se confondre.
Politiquement, il est nécessaire que chaque nation, au sein de l'Europe puisse développer son identité propre et conserver les attributs essentiels de sa souveraineté, qu'il faudra bien renégocier. Pour ce qui concerne la France, commençons par la langue française qui doit redevenir le langage vernaculaire des instances de Bruxelles et de Strasbourg, ainsi qu'il en était convenu par le traité de Rome. Ce devrait être un impératif, un préalable au retour de la France dans la construction de l'Europe.
Ma vision capétienne de l'Europe s'oppose également aux concepts d'une politique impérialiste telle que la pratiquait le Saint Empire romain-germanique qui privilégiait l'union économique et douanière. Souvenez-vous du Zollverein de Bismarck et de ses conséquences désastreuses. Toute compétition économique se convertit tôt ou tard en guerre économique puis en véritable conflit. Tandis que les Capétiens, mes ancêtres, ont toujours tenté de privilégier la culture, l'art, les sciences comme ciment entre les peuples, mais également comme moyen d'échange pacifique entre les nations.
L'Europe a eu de la chance d'être née et d'avoir été forgée dans un même creuset, notre Civilisation chrétienne. Affirmer sa Vérité avec force (...) exige une sérieuse mise à jour (...). Si nos racines spirituelles sont communes (...), les axes de leurs développements sont différents et cette différence touche notre identité culturelle, spirituelle et vitale, fondements de notre identité sociale et politique.
Ne l'oublions jamais.
Paris, le 30 mai 2007.