Le lobby sioniste américain et l'invention de la menace iranienne: histoire d'une désinformation

Publié le par Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'Action française

On lira avec intérêt ci-après un article paru récemment d'un universitaire américain d'origine iranienne sur la manière dont la menace iranienne a été inventé par le lobby (= groupe de pression autorisé par la Loi) pro-sioniste en Amérique, l'A.I.P.A.C. (American-Israeli Political Action Commitee), au milieu des années 1990.

La signature en 1993 des accords avec les Palestiniens signifiait en effet pour Israël un refroidissement de ses rapports avec les Etats-Unis et à terme le relâchement de l'alliance dont dépend la survie de cette greffe étrangère au Proche-Orient. Pour l'A.I.P.A.C., cela impliquait la perte de sa fructueuse raison d'être auprès de ses fidèles et aveugles contributeurs américains. Ils "inventèrent" donc la menace iranienne, à quoi certains Iraniens, comme l'ex-président Ahmadinedjab, ancien officier de pasdaran (gardiens de la Révolution) impliqué dans la prise d'otages de l'ambassade américaine à Téhéran en 1980, s'illustrèrent, pour des raisons inexplicables, à donner un semblant de réalité. Au vrai, il s'agissait d'un chef-d'oeuvre de désinformation.

On voit donc, pour des nationalistes français, l'importance de ne pas fonder sa politique étrangère sur les aversions et les engouements, forgés artificiellement par les médias, du grand public de la "communauté internationale". Les réputations de l'Iran ou de la Russie de défendre les souverainetés nationales et un monde "multipolaire" sont largement usurpées: ces pays défendent avant tout leur intérêt national, comme nous devrions le faire pour le nôtre! Aucune Internationale ne tient, nous apprend Maurras, car toutes sont idéologiques, qu'elles soient prolétariennes, réactionnaires ou racistes, et toutes cachent la défense d'égoïsmes nationaux. En diplomatie, il n'y a pas d'alliés pour toujours. Seul, un Etat national français fort, avec à sa tête un Roi qui en veuille et qui en ait et des ministres vigilants, pourrait, sans compromettre son indépendance, nouer des alliances avec des partenaires improbables. En son absence, il faut s'abstenir de vendre son âme au diable et se concentrer sur la reconstitution d'un esprit public patriote, premier pas vers un changement de Régime!

A.F.-Grand Sud-Ouest

http://nationalinterest.org/feature/can-washington-separate-its-iran-policy-israel-14485