Maurras, La Marseillaise et la fête nationale du 14-Juillet

Publié le par Fédération interprovinciale du Grand Sud-Ouest de l'A.F.

Drapeau français

 

On lira ci-après un texte de Maurras, écrit sous l'Etat français, résumant l'attitude politique que les royalistes conscients et organisés doivent avoir à l'égard de la fête nationale du 14-Juillet et de La Marseillaise: Toute hostilité à l'égard de ce qui est devenu une grande fête populaire serait malvenue, répandre la vérité sur l'origine révolutionnaire et la place réelle de ces symboles nationaux dans notre histoire millénaire suffit à unir les Français de bonne foi. Cependant, il serait fou de nier que le Drapeau tricolore, et même l'hymne national, en dépit de ses paroles vengeresses, ont cessé depuis bien longtemps d'être des signes diviseurs pour servir à conforter le patriotisme naturel des Français. Ne les négligeons pas!

 

A.F.

 

 

« Un gouvernement national et social, – aussi clairement national que social, – devait juger difficile et pénible de priver le monde ouvrier de la journée de repos dont l’habitude avait été prise au 14 juillet : c’est ainsi, selon moi, que doit être compris et expliqué le maintien de cette « fête légale », bien qu’il n’y eut rien à fêter dans l’anniversaire sanglant qui ouvre une longue série de guerres civiles et étrangères, dont la France a tiré toute la chaîne de ses malheurs.

 

 

« Mais, si explicable et si naturelle que soit la concession gouvernementale, on s’explique moins bien, et l’on serait même porté à juger durement, l’énorme paradoxe (…) qui dénomme la vieille férie du régime disparu comme « le grand jour où le peuple français sut trouver son unité dans l’affirmation de son libre destin ». Quand le libre destin a abouti, par l’invasion, à la perte de l’indépendance nationale, quand cette unité s’est traduite en un siècle et demi de mortelles compétitions autour d’un pouvoir de plus en plus mal exercé, il devrait être fait appel à quelque réflexion avant de se ruer aux phrases toutes faites et aux clichés menteurs.

 

 

« La même note continue par l’éloge de « la Marseillaise », il paraît que « la Marseillaise » a duré parce qu’elle avait jailli de la poitrine du peuple. On croyait, généralement, qu’elle avait jailli de la poitrine de Rouget de Lisle, chez Dietriech à Strasbourg. Et l’on expliquait le succès du chant par la beauté de la musique et l’énergie de la plupart de ses strophes, dont la plus belle, que l’on nomme communément la strophe du Maréchal, est d’ailleurs celle qui n’offensant aucune des convenances du patriotisme et de l’union civile, répond à toutes leurs nécessités, car « la liberté chérie » y signifie l’indépendance devant l’Etranger : « Amour sacré de la Patrie ».